30/05/07 Clérisse ouvre son Jazz Club

Il illustre ce mois-ci la "une" de Jazzman, cette Maria Schneider en fée oiseau qui dirige un orchestre des plus volatiles. Déjà plus que prometteur, Alexandre Clérisse est un jeune dessinateur, actuellement en résidence à la Maison des Auteurs d'Angoulême, qui vient de publier chez Dargaud un bande dessinée très sensible et très drôle inspiré par le jazz, les déboires professionnels des musiciens, le trouble jeté par l'arrivée du free jazz, l'angoisse de la panne d'inspiration [chronique par Laure Albernhe dans notre numéro de mai]. Un trait original, un sens des couleurs audacieux, un art de la narration par l'image, et un humour qui a le sens du comique de situation font de Jazz Club un excellent album. Mais le plus fort, c'est qu'on peut lire la BD d'un bout à l'autre en ligne gratuitement dans une version intégrale et découvrir deux courts inédits qui mettent également en scène son héros saxophoniste, l'inoubliable Norman.
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Vincent Bessières
26/05/07 Shepp : 51mn à visionner

Jusqu'à dimanche 27 mai à minuit, vous pouvez visionner et télécharger gratuitement sur le site de l'INA la captation par Frank Cassenti du concert anniversaire donné par Archie Shepp le 7 mai dernier à la Fondation Cartier à Paris. Bernard Lubat, Mina Agossi, David Murray, Rocé, Jalal, Cheick Tidiane Seck passent aussi par là…
Un autre film, nouvellement réalisé par Frank Cassenti, Happy Birhday M. Shepp !, sera diffusé sur Mezzo le 9 juin à 19h (rediffusions les 13 juin à 19h et 14 juin à 22h50).
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Alex Dutilh
25/05/07 Rockingchair balance online

Pour marquer la sortie de leur premier disque chez Chief Inspector (dans les bacs depuis hier), le site de Rockingchair, le groupe d'Airelle Besson et Sylvain Rifflet que nous vous présentions ce mois-ci dans Jazzman, a fait peau neuve et s'est mis aux couleurs de l'album. On peut y écouter plusieurs extraits de celui-ci en ligne, en attendant le concert de sortie du 8 juin au Studio de l'Ermitage à Paris. Pour les non parisiens, juste avant leur concert, ils seront les invités d'Alex Dutilh sur France Musique pour "Jazz de cœur, Jazz de pique", de 19h à 20h.
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Vincent Bessières
24/05/07 Pierre Christophe à Jazzman

© Jazzman

Il y a quelques semaines, à l'occasion de la parution du troisième et dernier volume de son "Byard by Us", le pianiste Pierre Christophe nous rendait visite pour raconter ses leçons avec son maître Jaki Byard, un récit à lire bientôt dans le numéro de juin de Jazzman.
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Vincent Bessières
Ellington Hotel

C'est en mars dernier que s'est ouvert à Berlin un Ellington Hotel à l'intérieur duquel se trouve un restaurant nommé Duke. Le bâtiment abritait à l'origine le Femina, qui accueillit du jazz durant les années 20 et 30. Il devint le club Badewanne à la fin des années 40 et se transforma en un lieu dédié à l'avant-garde musicale et chorégraphique. C'est la scène rock qui s'y installa après 1970 sous le nom Dschungel (sans rapport avec la jungle ellingtonienne…). Aujourd'hui, si l'on trouve dans le hall d'entrée un portrait du Duke sur scène avec les McKinney's Cotton Pickers, c'est une expo sur Elvis Presley qui occupe les espaces communs…
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Alex Dutilh
23/05/07 Taylor Ho Bynum : la relève !

Deux albums coup sur coup ont fait événement, en duo et sextet, chroniqués dans Jazzman de mai. Le cornettiste Taylor Ho Bynum (photographié par Susan O'Connor) est sans doute l’une des plus belles révélations du jazz américain de ces dernières années. Liberté de jeu et regard formel se conjuguent dans un univers qui nous sauve enfin des clichés du free jazz revival. Pour ceux qui souhaiteraient poursuivre - ou débuter - la découverte, son site recèle des trésors : extraits d’albums et concerts inédits depuis 1997 à télécharger (pièces en intégralité). Une longue interview est aussi à lire sur All About Jazz . Il sera samedi 26 mai au festival de Moers (Allemagne) avec le sextet d’Anthony Braxton.
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Thierry Lepin
VAO Radio


Vous ne connaissez rien au Vienna Art Orchestra ? L'interview de Mathias Rüegg ce mois-ci dans Jazzman vous a donné envie d'en savoir davantage ? Le chef du big band autrichien a pensé à vous ! Sur le site du VAO, l'orchestre fait ses propres émissions de radio. Cinq programmes d'une heure environ chacun (en streaming), cinq thématiques différentes qui puisent dans l'abondante discographie de la formation, sous des intitulés qui témoignent du sens de l'humour de Mathias Rüegg : "VAO helps people become lovers" ; "VAO tries to play Jazz" ; "VAO studies classical composers" ; "VAO kills the Jazz students" et "VAO plays ambitious trash" ! Bonne écoute !
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Vincent Bessières
22/05/07 Don't Worry Be Bobby

En une de notre numéro de mai, Bobby McFerrin a pensé à ses fans et, particulièrement, à tous ceux qui se demandent comment il a bien pu faire pour réaliser tout seul le hit qui l'a rendu mondialement célèbre, Don't Worry, Be Happy. Sur son site internet, il invite les curieux et les apprentis chanteurs à décomposer les sept voix différentes qui s'entrecroisent dans son tube. Pour les entendre une à une, faites-les glisser sur les espaces blancs à droite et additionnez-les les unes aux autres. Un vrai petit mécano musical !
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Vincent Bessières
21/05/07 Le hautbois de Fillon
On n’a pas tous les jours l’occasion d’entendre du hautbois dans un contexte jazz. C’était le cas ce soir à la Maison de la Radio lors du très beau concert du trio Oborigins, emmené par Jean-Luc Fillon, l’un des rares spécialistes de l’instrument. A ses côtés : Michel Godard (tuba, serpent) et Jarrod Cagwin (percussions), deux vieux complices qui officient tous deux dans les divers groupes du joueur de oud libanais Rabih Abou-Khalil. Le trio donna un concert entièrement improvisé, où le jazz se frottait aux modes et aux rythmes orientaux, pour un résultat puissamment expressif, à la fois moderne et archaïque. Jean-Luc Fillon se produira demain mardi au Sunset, où le trio deviendra quartette avec l’adjonction du pianiste Joao Paulo, et où l’improvisation libre cédera la place aux compositions. Quant au concert de ce soir, il sera diffusé sur France Musique le 6 juin dans l’émission « à l’improviste ».
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Pascal Rozat
20/05/07 Trotignon : Pleyel Acte I
© Lionel Eskenazi

En ce samedi 19 mai, Salle Pleyel, Baptiste Trotignon assurait en piano solo, la première partie du concert de Michel Portal. 1h 15 de grâce et d'éblouissement. Il faut dire que ce nouveau Pleyel est idéal pour les concerts de piano solo : un Steinway parfait et une acoustique impressionnante, du premier rang jusqu'au fond du deuxième balcon. Quid de l'essentiel, le talent du pianiste ? Trotignon a été magistral, rien ne lui fait peur, tous les registres lui conviennent, des pop songs (Julia des Beatles), aux accents à la Bill Evans de Mon Ange . La surprise a été de découvrir sa cuvée 2007 de nouvelles compositions. On retiendra surtout les très beaux Blue, Africa et Egberto (en hommage au guitariste - et pianiste - brésilien Egberto Gismonti) . Inutile de vous dire que l'on attend avec impatience son prochain disque.
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Lionel Eskenazi
Portal : Pleyel Acte II
© Lionel Eskenazi

Salle Pleyel : deuxième acte, Michel Portal est le leader d'un quintet de stars, qui 54 ans après le fameux concert du Massey Hall (Parker, Gillespie, Powell, Mingus, Roach), va créer une énergie similaire avec les grandes figures du jazz français actuel. Portal joue le rôle du Père, Sclavis, celui du Fils et le Saint Esprit est incarné par un trio explosif et inédit : l'association du pianiste Bojan Z avec la paire rythmique Daniel Humair et Bruno Chevillon. Ce quintet va nous proposer une musique vive et dynamique, curieusement plus proche du hard bop que des libertés du jazz improvisé. Ça swingue, ça joue à fond, ça explose de partout comme s'ils jouaient leurs vies. Les vétérans Portal et Humair sont en grande forme et les moins vieux sont dans l'obligation d'assurer. Des duos de clarinettes basses et de sax sopranos que l'on n'oubliera pas de si tôt, une version du Jean-Pierre de Miles Davis sur-vitaminée et au dernier rappel, une irrésistible danse balkanique. Un triomphe porté par un public aux anges.
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Lionel Eskenazi
19/05/07 L'enchantement McFerrin
Pour le premier de ses deux concerts dans un Théâtre du Châtelet plein à ras bord, ce vendredi 18 mai, Bobby McFerrin a livré trois parties éblouissantes. La première seul en scène, le micro papillonnant autour de ses voix et de ses percussions de poitrine, pour 45 minutes d'un swing ébouriffant, voyageant du Mississippi à l'Andalousie, des explorations cousines de Björk aux hypnoses de la transe soufi. Un sommet : 10 minutes de ballade en apesanteur, un chant de la nuit des temps, une prière païenne de l'aube éclairant le monde… Deuxième partie accueillant deux invités : le guitariste (et vocaliste) Lionel Loueke, pour un retour à la norme d'un jazz élégant, et surtout le propre fils de Bobby, Taylor McFerrin dans le rôle de la "machine à rythmes" humaine. Ce dernier duo, totalement sidérant par son empathie naturelle, la complexité de ses textures et le puissance de son groove. Troisième partie (en pointillés durant les deux premières et constituant les rappels), celle qui fait de Bobby McFerrin un génial chef de chœur lorsqu'il fait chanter la salle. On eut droit à un miracle constant : le public parisien était capable de chanter juste et en place des phrases hors normes. Cerise sur le gâteau pour Jazzman : notre collaborateur Thierry Lepin, a été l'un des cinq ou six spectateurs choisis par le maître lors de sa promenade dans le parterre pour une série de duos improvisés. Et il s'en est superbement sorti, le bougre ! Don't worry, we've been happy… Deuxième concert ce samedi.
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Alex Dutilh
16/05/07 Du grand Solal
Il est loin, le temps où Martial Solal se produisait presque quotidiennement dans quelque club germanopratin. Hier soir, le pianiste était pourtant de retour dans ce quartier emblématique, à l’occasion d’un concert solo à l’Eglise Saint-Germain-des-Prés, dans le cadre du festival du même nom. L’octogénaire égraina un chapelet de standards tous plus éculés les uns que les autres, qu’il sut comme à son habitude transformer en une rivière de diamants limpides et lumineux. Tea for Two balancé en ouverture avec une joie de jouer communicative ; le Rondo à la Turque de Mozart réarrangé à toutes les sauces ; la beauté mélodique d'In a Sentimental Mood, soulignée par un obsédant ostinato à la main gauche… Du grand Solal, où la plus ébouriffante virtuosité se combine toujours avec la plus parfaite décontraction, et où le plaisir de déconstruire ne se justifie que par le désir de bâtir quelque chose de neuf. A la fin du concert, un quintuple rappel vint démontrer, s’il en était besoin, que l’inspiration du bonhomme est décidément intarissable.
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Pascal Rozat
Lulu's Back in Blog

©Thomas Durcudoy
Auteur par le passé d'une couverture de Jazzman illustrant un numéro "Sous le signe du trombone" (n° 87), Thomas Durcudoy de Studiotogi réalise Lulu's Back in Blog, un recueil d'illustrations en ligne, inspirées par des disques plus ou moins fameux des années 1950 et 1960. Des variations oniriques en noir et blanc sur des thèmes de jazz associés à Hank Mobley, Chet Baker, Freddie Redd, Herbie Nichols, John Coltrane... Le dessinateur est aussi le signataire d'un Coleman Hawkins dans la collection "BD Jazz" de Nocturne dont on peut découvrir des extraits sur le site de Studiotogi (rubrique "Bande dessinée").
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Vincent Bessières
Cluny menacé
Après 30 ans de bénévolat rayonnant, Didier Levallet vient de démissionner de la direction artistique du festival de jazz de Cluny (Communiqué.pdf). Les musiciens programmés pour l'édition 2007 du mois d'août, mais plus largement tous ceux qui se sentent solidaires de la démarche de Didier Levallet ont signé une très ferme Lettre au Maire de Cluny.pdf et appellent d'autres musiciens à rejoindre leur initiative.
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Alex Dutilh
15/05/07 Steve Coleman appelle à candidature
Les candidatures sont ouvertes pour le stage que donnera Steve Coleman du 4 au 9 septembre prochain à la Cité de la musique dans le cadre de Jazz à la Villette. Renseignements: 01 44 84 89 16 ou masterclass@cite-musique.fr.
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Franck Bergerot
14/05/07 Mort d'Alvin Batiste

Le clarinettiste et enseignant Alvin Batiste est décédé d'une attaque cardiaque le 6 mai à son domicile de New Orleans. Il avait joué la veille à Baton Rouge et était programmé le lendemain au New Orleans Jazz & Heritage Festival de sa ville natale. En 1956 il avait fondé l'American Jazz Quintet en compagnie d'Ellis Marsalis et Ed Blackwell : une approche conjointe de la musique de chambre et du jazz. Parmi ses élèves, on notera Branford Marsalis, qui venait de publier son dernier enregistrement "Marsalis Music Honors Alvin Batiste" (chronique à paraitre dans "Jazzman" de juin)
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Alex Dutilh
12/05/07 Gaïa gagnant

©DR
Le 8 mai avait lieu la finale du "Tremplin jeunes talents" du festival Esprit Jazz de Saint-Germain-des-Près à Paris. 9 groupes sélectionnés parmi lesquels 3 ont été distingués : Gaïa (en photo), 1er Prix de la Sacem, Ping Machine et Life Scape. De plus, c'est le saxophoniste alto de Gaïa, Julien Soro, qui a obtenu le 1er Prix Selmer de soliste. membre du jury, notre collaborateur Jean-Marc Gelin, s'est rué à la rédaction avec la maquette de Gaïa pour nous convaincre aussi : ils sont très jeunes et très prometteurs. Comme à Jazzman !
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Alex Dutilh
11/05/07 « Bells »: écho des 70's

Avis aux fureteurs. Journal publié par le saxophoniste californien Henry Kuntz entre 1973 et 1979, « Bells » suivait l’actualité du free jazz américain et européen. Ses archives sont désormais disponibles en ligne: interviews, chroniques de disques et comptes rendus de concerts de l’époque (notamment au Keystone Corner de San Francisco). Au sommaire de cette première livraison : Leo Smith, John Carter, Cecil Taylor, Anthony Braxton…
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Thierry Lepin
PJBB au Trabendo : vive la France !

© Jazzman
Pour le cinquième concert de sa résidence mensuelle au Trabendo [notre numéro de février], le Paris Jazz Big Band a eu l'excellente idée de célébrer hier soir trois compositeurs-arrangeurs de jazz de l'Hexagone : François Théberge, dont on connaissait essentiellement les talents en formations plus réduites, Laurent Cugny qui fait regretter la disparition de son Lumière et ranimé le souvenir de son ONJ, et Ivan Jullien qui, visiblement heureux de diriger à nouveau un big band, avait ressorti de ses tiroirs quelques arrangements de choix. Trois styles différents, trois approches illustrant les facettes de l'écriture pour grande formation, servies par un orchestre toujours plus équilibré, qui compte dans ses rangs des solistes (Denis Leloup, Stéphane Guillaume, Tony Russo et les co-leaders, entre autres) aptes à habiter les partitions, portés par la complicité du batteur Dédé Ceccarelli et du percussionniste Minino Garay qui donnèrent toutes leurs couleurs et leur vivacité aux pièces au programme. Bravo à Nicolas Folmer et Pierre Bertrand pour cette initiative à laquelle on souhaite de rencontrer un écho auprès des responsables de festival. Dernier concert de la saison le 14 juin : au programme, des variations sur les standards.
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Vincent Bessières
Pogo au Sunside

Pour son deuxième soir au Sunside, le quartet de Jérôme Sabbagh a fait salle comble. Avec autour du bar une belle brochette de jazzmen de premier plan venus écouter le groupe new-yorkais du saxophoniste expatrié à Brooklyn. Une osmose particulièrement soyeuse entre le son de ténor (extrêmement personnel, feutré et énergique à la fois) et la guitare de Ben Monder : ces deux-là sont en sympathie profonde sur le plan musical. "Je me sens bien, lové dans ses phrases…" confiait Sabbagh à la pause. Si le bassiste du groupe était bien Joe Martin c'est Jochen Rückert qui occupait la batterie, remplaçant Ted Poor qui se trouve lui sur l'album "Pogo" qui vient de sortir chez Bee Jazz. Les deux sets ont confirmé le parti-pris très "live" de la prise de son de cet album en studio, où ni cabines individuelles, ni casques ne furent utilisés.
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Alex Dutilh
10/05/07 Vive les femmes !
En cette journée du 10 mai (26 ans après 1981), Ségolène Royal n'est pas présidente de la République, mais les femmes ont été à l'honneur dans le petit monde du jazz parisien. Le quartet de Sophie Alour a assuré la première partie d'Olivier Louvel (et lui a piqué la vedette à l'applaudimètre) au festival Jazz à Saint-Germain des prés. Un très beau concert d'une heure où Sophie a présenté son album Uncaged. On a apprécié l'extraordinaire cohésion du groupe, son énergie rock, mais aussi son versant lyrique et tendre. Au rappel, une très belle reprise de Toulouse de Nougaro en duo avec Laurent Coq au piano. En fermant les yeux, On croyait entendre le duo Stan Getz-Kenny Barron ! Juste après, au Duc des Lombards, se produisait l'octet de Sylvia Versini. Cette compositrice et arrangeuse marseillaise a dirigé son orchestre de main de maître (à la manière de Maria Schneider). On s'est délecté des subtiles couleurs chatoyantes des cuivres, avec une mention spéciale au trompettiste Christophe Leloil.
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Lionel Eskenazi
09/05/07 Michael Felberbaum dans nos murs

©Jazzman
Mercredi 9 mai, le guitariste Michael Felberbaum était dans nos murs pour écouter avec quelques plumes de Jazzman le disque qui fera débat dans notre numéro de juin, «spécial guide des festivals». Il s'agissait, pour les oreilles du nouveau disque de John Abercrombie «The Third Quartet» à paraître sur ECM. En accompagnement du palais : un Jurançon 2000 "Suprême de Thou" du Clos Thou. Verdict le 27 mai dans votre magazine préféré.
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Vincent Bessières
Voix libres aux Bouffes du Nord
C’était hier… et ils jouèrent pour enchanter nos lendemains. Le verbe haut, le poing levé.
Paris, 10e. Les Bouffes du Nord étaient combles pour cette soirée de clôture du festival La voix est libre. Du parterre au paradis, un même enthousiasme pour les joutes musicales de Ramon Lopez, Médéric Colligon, Beñat Achiary, et Bernard Lubat. Ce dernier avait prévenu : « Ce n’est qu’un combat, continuons le début ! ». Improvisation libre, festive, sans compromis, où le lyrisme abrupt de Beñat Achiary donne le frisson. Jeux de mots et de sons encore, avec le cabaret de la Campagnie des Musiques à Ouïr et ses invités, notamment l’écossaise Maggie Nichols et le japonais Wasabé. Chants populaires et free jazz mêlés, enlacés dans une même frénésie poétique. L’oralité comme dénominateur commun : c’était le pari de Blaise Merlin, créateur du festival. Une intuition salutaire. « La musique a plus que jamais son mot à dire… » disait-il. Je n’oublierai pas de si tôt Wasabé - crooner-clown blanc à voix nue, interprète érudit de la chanson française - dévoilant le sens des mots avec une crudité ingénue, saisissante.
Il était presque minuit lorsque l’arène s’est levée, comme un seul homme. Debout.
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Thierry Lepin
Artaud à la scène

Déjà auteur de plusieurs musiques de scène, le contrebassiste Vincent Artaud a composé la musique de la pièce d'Arezki Mellal Maintenant ils peuvent venir, inspirée de la guerre civile qui déchira l'Algérie des années 1990. Mise en scène par Paul Desveaux, elle se joue jusqu'au 26 mai au théâtre des Abbesses à Paris.
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Vincent Bessières
07/05/07 Visite de maître

©Jazzman
Stéphan Oliva
est passé dans nos bureaux le vendredi 27 avril, pour mettre la dernière main à la prochaine «master class» qui paraîtra dans notre numéro de juin. Il y analyse la musique que Bernard Herrmann composa à la fin de sa vie pour le film Taxi Driver. Par la même occasion, il nous a remis une copie de son prochain disque à paraître en septembre chez Illusions Music : «Ghosts of Bernard Herrmann». Autrement dit, il sait de quoi il parle.
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Franck Bergerot
05/05/07 Jean-Michel Pilc Trio au Sunside
Hier soir et encore ce soir, Le trio de Jean-Michel Pilc distille ses "nouveaux rêves" au Sunside. Thomas Bramerie est à la contrebasse et Mark Mondesir, à la batterie. Si vous préférez l'énergie percussive de Ari Hoenig, il remplacera Mondesir, pour deux autres concerts au Sunside, les 17 et 18 mai. Voici une bonne occasion de découvrir l'excellent nouvel album du trio : New Dreams, qui vient de sortir chez Dreyfus Jazz. Vous découvrirez des nouvelles compositions, concises et mélodiques, au climat sentimental et rêveur, ainsi que des reprises de standards, complètement restructurés par Pilc. Une musique fort différente que celle produite par son précédent trio, où l'énergie et la puissance cèdent la place à l'introspection et à la douceur.
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Lionel Eskenazi
04/05/07 Le jazz à la page à Deauville

Que vous vouliez profiter du week-end pour fouler les fameuses "planches" ou que vous soyez de la région, n'oubliez pas qu'à Deauville commence aujourd'hui à le Salon du livre qui, jusqu'à dimanche, se met aux couleurs du jazz. Sont invités une soixantaine d'auteurs, dont des dessinateurs de BD (dont certains ont signé la "une" de Jazzman), des écrivains de polars et des spécialistes, dont notre rédacteur en chef adjoint, Franck Bergerot qui dédicacera ses ouvrages et aura plaisir à vous rencontrer. Samedi 5, concert-lecture entre Alain Gerber et Riccardo Del Fra. Ça se passe au Centre international et l'entrée est libre.
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Vincent Bessières
03/05/07 Hasse Poulsen le vendredi 4 mai
Bien connu pour sa participation à l'album "Napoli's Walls" de Louis Sclavis, le très déjanté guitariste danois (et parisien d'adoption) Hasse Poulsen a pris coutume d'annoncer ses concerts à la dernière minute, par e-mail. Sachez donc qu'il se produira ce vendredi 4 mai à 20h30 à l'Espace Jemmapes (Rotonde de choc, salle noire, 116 quai de Jemmapes, Paris 10e). Il jouera en solo et en duo avec un autre guitariste, Pascal Marzan. A ne pas manquer pour les amateurs d'improvisation libre et d'expérimentations en tous genres.

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Pascal Rozat
Paris amoureux de Claudia

© Jazzman
Les organisateurs craignaient le pire face à la concurrence télévisée, et la surprise fut bonne. Le Studio de l'Ermitage à Paris était plein ce 2 mai pour accueillir le Claudia Quintet du batteur et compositeur John Hollenbeck. Ce groupe dont nous avons déjà vanté les mérites dans Jazzman donnait un unique concert en France grâce à la clairvoyance de Nicolas Netter (Chief Inspector). Avec son instrumentation insolite qui combine admirablement les timbres du vibraphone de Matt Moran, de l'accordéon de Ted Reichman et de la clarinette de Chris Speed (également au ténor), ses compositions obsédantes à base de motifs répétitifs et sa capacité à combiner groove et expérimentation des formes, le Claudia Quintet a conquis un auditoire où l'on identifiait de nombreux étudiants du CNSM, où le batteur avait donné l'après-midi une master class. On aperçut aussi de nombreux musiciens établis, parmi lesquels Misja Fitzgerald-Michel, Stéphane Payen, Sylvain Rifflet, Marc Ducret, Jeanne Added, ainsi que François Théberge, venu saluer son condisciple de l'Eastman School of Music. "Merci d'avoir assisté au tout premier concert du Claudia Quintet en France", glissa John Hollenbeck, qui sera en résidence au CNSM en mars 2008 pour y faire travailler la musique de son Large Ensemble.
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Vincent Bessières
01/05/07 Dan Tepfer vainqueur à Indianapolis

© David Tepfer
Le jeune pianiste franco-américain Dan Tepfer (25 ans), installé à New York, a remporté samedi 30 avril à Indianapolis le 7ème concours de piano de l'American Pianists Association, le Cole Porter Fellowship in Jazz. Le jury était composé de Lynn Arriale, Joel Chriss, Fred Hersh, Renee Rosnes, Denny Zeitlin.
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Alex Dutilh
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