Le 31ème concours national de jazz de la Défense se tiendra les 27, 28 et 29 juin prochains. Le plus fameux concours de jazz en France accueille, après sélection pour sa phase finale, quatorze formations. Les lauréats sont distingués par des prix de groupe, de soliste ou de composition. Les intéressés peuvent s’inscrire dès à présent et avant le 16 mai sur www.hauts-de-seine.net
Figure du jazz anglais et M. Jazz de la télévision britannique, Humphrey Lyttelton s'est éteint le 25 avril des suites d'une opération à l'âge de 86 ans. Connu des amateurs sous le surnom de "Humph", cet excellent trompettiste de jazz classique, chef d'orchestre, dessinateur, écrivain et historien, fut le chef de file du Dixieland anglais pendant près de soixante ans. A partir de 1967 il anima sur la BBC une émission de jazz mais il fut aussi l'un des participants d'une émission comique de l'antenne, ce qui le rendit populaire auprès de très nombreux Britanniques. Il fut également l'animateur de la série télévisée Jazz 625 filmée par la BBC dans laquelle passèrent de nombreux jazzmen américains tels que Wes Montgomery ou Oscar Peterson. Il laisse une abondante discographie dans laquelle il se fait entendre comme trompettiste mais aussi comme clarinettiste et dialogue avec des musiciens tels que Buck Clayton (qui le considérait comme un frère), Bobby Hackett, Jimmy Rushing ou Sidney Bechet ainsi que les meilleurs représentants du jazz traditionnel anglais.
Comme nous l'avions annoncé précédemment, l’Association des Festivals Innovants en Jazz et Musiques Actuelles (AFIJMA) organise en partenariat avec l’observatoire des politiques culturelles de Grenoble les 15 et 16 mai un colloque intitulé "Jazz et musiques improvisées : quels enjeux aujourd’hui ?" L’événement aura lieu sur le Tarmac de La Villette à Paris. En voici le programme détaillé : Jeudi 15 mai : journée animée par Antoine Hennion (sociologue et professeur à l’école des Mines). 10h Intervention liminaire par Armand Meignan, directeur de l’Europa Jazz Festival et président de l’AFIJMA. 10h30 "La singularité du jazz" par Yves Citton, Nicolas Beniès et Riccardo Del Fra. 14h30 "Jazz en mouvement/jazz au quotidien" avec la présence de différents réseaux de jazz en France et les témoignages de Didier Levallet et Sébastien Boisseau. Vendredi 16 mai : journée animée par Philippe Pujas (directeur de Policultures) 9h30 "Déjà une longue histoire" par Emmanuel Wallon et "Le Soutien des sociétés civiles et organismes professionnels" par Bruno Boutleux. 11h "Pour une refondation des politiques publiques en faveur du jazz" : débat avec Jean-Pierre Saez, Alex Dutilh, des représentants du Ministère de la Culture et des collectivités territoriales et des musiciens. 13h Conclusion du colloque. Compléments d’information sur www.afijma.asso.fr et au 01 42 36 00 12.
La cinémathèque de la danse en collaboration avec l’association Les Enfants de Jo Milgram diffusera une partie des films de jazz issus de la collection de Jo Milgram. Les projections débuteront les 13 mai et 17 juin prochain au cinéma Racine Odéon. Elles auront ensuite lieu tous les troisièmes mardis du mois à partir de septembre 2008. Pendant trente ans, Jo Milgram s’est évertué à collectionner et à diffuser un stock impressionnant d’images d’archive sur le jazz, "de la jam-session à la danse, du 78 tours au grand écran", apprend-t-on auprès de sa fille, Josette Milgram. Lors de la première projection, le mardi 13 mai à 20 heures, on retrouvera entre autres, All The Cats Join In, un dessin animé avec l’orchestre de Benny Goodman, Louis Armstrong (notre photo) dans Atlantic City de Ray McCarey ou encore une captation du trio de Nat King Cole en 1950.
De g. à dr. : R. Verheyen, A. Rissanen, C. van der Feen, F. van Hemmen. Le nom de Robin Verheyen ne vous dit encore rien ? Ca va changer. Le premier album de son International Quartet sort bientôt sur le label belge De Werf, avec un casting de premier choix : Bill Carrothers au piano, Rémi Vignolo à la contrebasse et Dré Pallemaerts aux baguettes. En attendant, ce jeune prodige belge se produisait ce week-end aux Disquaires, le club de Bastille, avec deux jeunes lions débarqués de leurs Flandres natales, Clemens van der Feen (contrebasse) et Flin van Hemmen (batterie). Il invitait vendredi Nelson Veras (guitare), et samedi, le jeune pianiste néerlandais Aki Rissanen, avec qui il publiera un album en duo en octobre dont on reparlera. Car la maturité du son et la virtuosité du phrasé de Robin Verheyen, au soprano comme au ténor, risquent de faire parler d’elles, en plus des architectures osées de ses compositions. Après avoir habité un an Paris, le garçon a émigré à New York en 2006 ; il y a joué aux côtés des saxophonistes Branford Marsalis et Ravi Coltrane ou encore du batteur Tyshawn Sorey. Tant qu’il est en Europe, rendez-vous aux concerts de l’International Quartet, le 11 mai au Duc des Lombards à Paris, le 14 au Jazz-club de Dunkerque et le 15 au Flagey à Bruxelles. Gwen Cathelin
Après Jazz à la Villette en septembre dernier, Julien Lourau, le plus rumba des saxophonistes français se produisait à nouveau avec son quartet du moment, en début de semaine dernière, au Sunside. Deux compositions signées du pianiste Laurent Coq ont d’emblée installé la tonalité lyrique dans laquelle Lourau excelle. À la contrebasse, l’impeccable grand ordonnateur Thomas Bramerie introduisit ensuite la ballade intitulée "Saïgon", du nom ancien de la capitale vietnamienne, où Lourau donna les premiers concerts avec le batteur américain du groupe, Otis Brown III. Ce fidèle accompagnateur de Joe Lovano s’entend à merveille avec Coq, avec lequel il se produit aussi en trio. Dérangeantes rafales du rythmicien sur sa charleston, percussives suites d’accords du pianiste. Le tout sur des compositions de Lourau qui renoue avec ses imparables inspirations mélodiques, dans la veine de l’album "The Rise" paru en 2002, quoique l’ambiance soit moins caribéenne. La reprise du Speak No Evil de Wayne Shorter achève de prouver la puissante singularité du groupe. Les quatre hommes se rendront à New-York après l’été pour enregistrer ce qui devrait constituer un excellent album. Gwen Catheline
Réalisateur et producteur de télévision, Bernard Lion est décédé samedi d'un accident cardiaque à l'âge de soixante-neuf ans. Dans les années 1970, l'homme de télévision avait réalisé et produit plusieurs émissions de jazz pour les trois chaînes de l'époque telles que Jazz portrait et Jazz à Chateauvallon. Il avait d'ailleurs créé avec André Francis en 1969 le festival de jazz de Chateauvallon, qui pendant ces quatre années d'existence, aura accueilli Dizzie Gillespie, Charles Mingus, Stan Getz et Michel Portal, le tout retransmis en direct à la télévision.
En plus de têtes d’affiche comme les frères Belmondo et Milton Nascimento, Jacky Terrasson, Jan Garbarek, Boyan Z et Petra Magoni, le festival l’Esprit Jazz à Saint-Germain-des-Prés à Paris (du 6 au 23 mai 2008) organisera des concerts devant un public inhabituel : les détenus de la prison de la Santé. En partenariat avec l’administration pénitentiaire, un quartet composé de François Réau, Fabrice Devienne, Henri Dorina et Alain Debiossat passera derrière les barreaux le temps d’un concert le 7 mai prochain, suivi d’Alex Saada, Alexandra Grimal et Arnault Cuisinier le 14.
Deux jours avant son 87ème aniversaire, Jimmy Giuffre s'est éteint jeudi 24 avril, victime d'une pneumonie et de la maladie de Parkinson. Il fut l'un des géants les plus discrets de l'histoire du jazz. D'abord héros de la West Coast (il fut l'un des Four Brothers et l'auteur de la composition du même nom), le saxophoniste fut encore plus celui qui posa les bases d'une conception du jazz envisagé comme la musique de chambre : de manière résolument égalitaire, en bouleversant le rôle traditionnel de chaque instrument. Ses différents trios sans batterie, notamment ceux avec Paul Bley et Steve Swallow, ou Jim Hall et Bob Brookmeyer ont eu une influence considérable. Manfred Eicher, le patron du label ECM, considère ainsi le trio Giuffre, Bley, Swallow (qu'il a réédité) comme la référence absolue de sa démarche. Plus encore que le saxophone ténor et la flûte, c'est la clarinette qui fut l'instrument de sa révolution tranquille. Autre belle leçon à retenir, cet adepte de l'improvisation libre fut aussi un compositeur d'un raffinement achevé. À écouter en boucle : "Jimmy Giuffre 3" sur ECM. Inépuisable.
"Spirit I Am", c'est le titre du dernier album du bluesman Eric Bibb. C'est aussi celui du single qui a fait l'objet d'un clip réalisé par Patricia de Gorostarzu (qui signe par ailleurs pour Jazzman un tryptique photographique consacré à trois pianistes à découvrir dans notre numéro de mai).
Le samedi 26 avril à 15 heures, Antoine Hervé (en photo) proposera dans sa version jazz, la fameuse "leçon de musique" de Jean-François Zygel. Le pianiste se consacrera au style de Bill Evans, au cours d'une leçon publique donnée au Duc des Lombards. Suivront également Thelonious Monk le 24 mai et McCoy Tyner le 21 juin dans ce même lieu.
Retrouvez la musique du contrebassiste Christian Brazier dans le documentaire "Les Clés de Marseille" de Jean-Louis Comolli (co-auteur du Dictionnaire du jazz et de Free Jazz Black Power) et Michel Samson diffusé le samedi 26 avril à 22 heures sur la chaîne parlementaire (LCP/Public Sénat). Depuis 13 ans, les deux réalisateurs scrutent la vie politique de la cité phocéenne et de sa région. Dans ce documentaire, ils dressent le portrait d'une ville de plus en plus divisée entre zones défavorisées au Sud et zones délaissées au Nord. Quoi de plus naturel que de le faire sur fond de jazz ?
Dans le cadre du Europa Jazz Festival au Mans du 1er avril au 11 mai, une grande opération de musique de rue est organisée ce samedi 26 avril à travers toute la ville, de la place Franklin Roosevelt à la place Gambetta. En plus de la classe de jazz de du CRD du Mans, on y retrouvera des formations itinérantes, aux sympathiques noms de Vinouze Jazz Band, Bernic Jazz Band (en photo) et Old Jazz Corporation. Intitulée "1000 musiciens prennent le tram", l'opération se terminera par un bal populaire gratuit assuré par le big band de Laurent Dehors.
Les 2 et 3 mai prochains, le Jazz at Lincoln Center à New York accueillera Jim Hall, Russell Malone, Bobby Broom et Biréli Lagrène, accompagnés par le trio de Lewis Nash, pour un hommage à Django Reinhardt et Charlie Christian, deux des piliers fondateurs de la guitare jazz, comme en témoigne Bobby Broom : "Grâce au travail de Reinhardt et Christian, la guitare, bien qu’ayant été historiquement le dernier instrument à être ajouté au jazz, a tout de même apporté sa part de joueurs innovateurs, donateurs importants pour le futur du jazz. Et d’ajouter, Wes Montgomery, le guitariste de jazz le plus influent de ces vingt dernières années citait Charlie Christian comme son influence principale."
Christine Albanel a présenté le 17 avril la nouvelle administration centrale du ministère de la Culture et de la Communication. Les dix directions générales ont été regroupées en trois : les patrimoines de France, la création et la diffusion (regroupant arts plastiques, musique, danse, théâtre et spectacles et aura en charge le soutien à la création et l'animation des différents réseaux de diffusion) et enfin la création d'une direction générale du développement des médias et de l'économie culturelle (autrefois rattachée à Matignon). Cette nouvelle organisation devrait être "opérationnelle à compter de 2009".
Figure de l'industrie américaine du disque, le producteur George Butler est mort le 9 avril en Californie où il s'était retiré, atteint par la maladie d'Alzheimer. Son apport à l'histoire du jazz restera, aux yeux des amateurs, controversé, considéré par certains comme celui qui dévoya l’âme du label Blue Note, d’une part, et fut l’artisan du succès commercial de Wynton Marsalis de l’autre. Il avait 71 ans.
Embauché par la firme United Artists, George Butler se vit confier en 1972 le destin du label Blue Note, cédé quelques années plus tôt par son fondateur Alfred Lion. En pleine vogue du jazz-rock, le jeune producteur orienta le catalogue vers des productions cross-over empruntant à la pop, au funk et même au disco, que signèrent des artistes tels que Earl Klugh, les Blackbyrds de Donald Byrd, Grant Green ou Ronnie Laws. Prisées par le hip-hop qui y a trouvé depuis matière à sampler, ces disques furent à l’époque considérés par certains comme de purs produits commerciaux. Recruté chez Columbia à la fin des années 1970 par Bruce Lundvall, George Butler fut nommé vice-président du label et fut l’artisan du retour de Miles Davis en studio ("The Man with the Horn"). Sa production d’albums de Bob James, Billy Cobham ou Grover Washington témoigna de la vogue de la fusion et des ambitions commerciales du label. En 1980, il prit sous contrat un Wynton Marsalis tout jeune et contribua à sa publicité en lui faisant simultanément réaliser un album de jazz et un album de musique classique qui valurent au trompettiste de remporter deux Grammy en 1983 dans deux catégories différentes. Misant sur la vogue des "Young Lions", George Butler prit sous contrat Branford Marsalis, frère de Wynton, Terence Blanchard et Donald Harrison. Il recruta également pour Columbia des artistes tels que Michel Camilo, Nnenna Freelon ou Harry Connick Jr.
Du jazz là où on ne s'y attend pas... Le festival Les 6 jours de l'humour au centre culturel Juliobona de la ville de Lillebonne (Normandie) organise en son sein une exposition d'affiches polonaises. Connaissant un essor considérable dans les années d'après-guerre, le travail des affichistes polonais était devenu un véritable courant artistique à part entière, ayant pour mot d'ordre la liberté. D'où sans doute, la présence de nombreuses affiches de festivals et groupes de jazz polonais (ci-dessus, l'affiche du Muzeum Jazz Festival réalisée par le graphiste Ostrow Wielkopolski) à découvrir dès aujourd'hui et jusqu'au 28 juin.
Le Parlement européen a adopté le 10 avril un rapport d’initiative sur les industries culturelles en Europe considérant que "la criminalisation des consommateurs qui ne cherchent pas à réaliser des profits ne constitue pas la bonne solution pour combattre le piratage numérique". Cette décision signifie l’avortement du projet de loi Olivennes sur la copie privée (lire les principaux extraits) qui allait être très prochainement présenté au Parlement français. L’eurodéputé Michel Rocard (en photo) s’en est expliqué lors d’une interview pour le quotidien 20Minutes en rappelant que le rapport commandé par le précédent ministre Renaud Donnedieu de Vabres avait conclu à l’impossibilité de mettre en place un tel dispositif : "Le Ministère de la Culture n’a pas poussé à la diffusion du rapport et essaye de le faire passer à la trappe."
L'Institut de Culture Musical de Strasbourg (ICM) recrute un professeur de guitare en improvisation jazz. Les cours seront destinés aux enfants et adultes amateurs. Renseignements sur icm-musique.com
Ozzie Cadena, dont le nom restera étroitement associé à l'histoire du label Savoy s'est éteint le 9 avril des suites d'une pneumonie à l'âge de 83 ans. De 1954 à 1959, il avait été employé comme "A&R Man" par Herman Lubinsky, propriétaire du label de Newark (ville dans laquelle il avait grandi), qui lui déléguait la supervision des enregistrements de jazz qu'il finançait. Proche des musiciens (à l'inverse de son patron), et notamment du batteur Kenny Clarke auquel il fit souvent appel, Cadena enregistra de nombreuses séances considérées comme historiques. Outre des musiciens tels que Charles Mingus, Frank Wess ou J.J. Johnson & Kai Winding, il fut parmi les premiers à donner leur chance aux musiciens originaires de Detroit qui firent la transition entre be-bop et hard bop tels que Milt Jackson, Donald Byrd, Pepper Adams, Kenny Burrell, Wilbur Harden ou Yusef Lateef. En 1955, il fut le premier à proposer à Cannonball Adderley, qui faisait sensation au Café Bohemia, d'enregistrer un disque. Il produisit également des disques de blues et de gospel. En 1962, il passa chez Prestige, favorisant la vogue des organistes tels que Shirley Scott, Charles Earland et Jack McDuff. Il lança son propre label, Choice, au début des années 1960. Installé en Californie depuis 1974 après avoir tenu plusieurs boutiques de disques sur la côte Est, il avait renoué avec le jazz en organisant des concerts à Los Angeles, notamment au fameux Lighthouse Cafe à Hermosa Beach dont il avait tenu la programmation pendant quelque temps. On peut lire en ligne un article du Los Angeles City Beat dans lequel Ozzie Cadena évoquait quelques-uns de ses souvenirs de producteur.
Les inscriptions pour le tremplin du festival Jazz à Vannes sont ouvertes. Comme chaque année, les épreuves sont séparées en trois catégories : tremplin blues le 29 juillet, professionnel le 30 et amateur le 31. Les trois vainqueurs seront programmés en première partie de concertsur la scène du jardin de Limur (en photo)et chacunrecevra un prix de mille euros. Le bulletin d'inscription est à télécharger sur le site de la mairie de Vannes et à renvoyer accompagné d'une maquette et d'une fiche technique avant le 2 juin 2008 à l'adresse suivante :
Gérard Drouot, nouveau programmateur du festival, a faire taire les rumeurs le 8 avril dernier lors d'une conférence de presse où il annoncé que "le Nice Jazz Festival aura bien lieu". Après les remous qui ont suivi le choix du délégataire pour les trois prochaines éditions du Nice Jazz Festival et le départ de Viviane Sicnasi, programmatrice depuis les années 1970, l'édition 2008 semblait compromise. Le nouveau programmateur a choisi de se recentrer sur le jazz avec notamment le Gary Burton Quartet, The Bad Pluset Maceo Parker & Le WDR Big Band, laissant de côté les échappées vers les musiques du monde, tout en programmant quelques têtes d'affiche issues de la pop, telles que Leonard Cohen ou encore Joan Baez.
Le Quartet Résistance Poétique de Christophe Marguet investit le Sunset mercredi 23 et jeudi 24 avril. Il s'agira d'adapter sur scène les splendides compositions de leur album : Itrane (CHOC JAZZMAN du mois d'avril). Pour ce cinquième disque en leader, Christophe Marguet fait surgir de son monde intérieur, des sentiments de sérénité et de plénitude, en utilisant pour la première fois l'apport mélodique d'un piano. C'est le pianiste Bruno Angelini, au jeu fin et élégant qui a été choisi ainsi que le subtil contrebassiste Mauro Gargano. Le fidèle Sébastien Texier, au sax alto et aux clarinettes, nous exposera l'incroyable expressivité de son jeu. Deux beaux concerts en perspective, à ne louper sous aucun prétexte.
Après New York en janvier 2007 (la France y était invitée d'honneur) et Toronto en janvier 2008, c'est à Seattle que devait se dérouler la prochaine convention de l'IAJE (International Association for Jazz Education), en janvier 2009. Créé en 1968, ce rendez-vous annuel est le plus grand salon international et professionnel consacré au jazz. Musiciens, écoles, organisateurs de concerts, éditeurs, labels discographiques et journalistes du monde entier s'y retrouvent chaque année. Coup de théâtre : le Seattle Times révèle dans son édition du vendredi 18 avril que l'organisation à but non lucratif est en banqueroute ! Information confirmée par Chuck Owen, président, sur le site de l'IAJE. 40 ans d'histoire, d'échanges et d'émulation interrompus : voilà un grand chantier culturel à reprendre pour une organisation internationale qui aurait besoin de projets concrets !
Ahmad Jamal, en interview exclusive à la Une de Jazzman du mois d'avril, était l'invité de Frédéric Taddeï dans l'émission quotidienne "Ce soir ou Jamais" sur France 3 lundi soir. Ceux qui n'étaient pas devant leur écran de télévision peuvent visionner sa prestation sur le site internet de l'émission.
Un extrait de la lettre ouverte à la Ministre de la Culture de la Communication envoyée hier par Anne Hidalgo et Claudy Lebreton du Parti Socialiste :
"La lettre de mission que vous a adressée le Président de la République a suscité une large et légitime inquiétude. Sous prétexte de "popularité" des interventions publiques, elle oppose facticement objectifs de soutien à la création et conquête des publics, expérimentation de nouvelles formes artistiques et fréquentation, et privilégie le financement privé de la culture. Cette feuille de route, qui officialise "l'obligation de résultat", mais ne fait jamais référence à l'art comme outil critique et à la culture comme facteur d'émancipation, est clairement en rupture avec l'inspiration noble et exigeante qui a présidé à la création du ministère avec André Malraux, et a guidé les plus belles aventures artistiques de ces dernières décennies."
Le saxophoniste et compositeur Jean-Marc Padovani donnera ce soir une conférence sur l'histoire du jazz dans le cadre de sa résidence à Fresnes (94). Dans une approche chronologique, depuis le blues jusqu'aux tendances les plus actuelles, la conférence sera entrecoupée d'intermèdes musicaux par les élèves du CRD (Conservatoire à Rayonnement Départemental).
Une biographie intitulée "Oncle Dan" sur l'homme de médias Daniel Filippachi vient de paraître aux éditions XO. Elle a été écrite par le photographe Jean-Marie Périer, qui le considère comme son père spirituel. Expert reconnu en jazz, Daniel Filippachi a notamment animé avec Frank Ténot la quotidienne Pour ceux qui aiment le jazz sur Europe 1, puis a racheté Jazz Magazine. Les deux amis ont également organisé des tournées européennes de Louis Armstrong, Duke Ellington, Charlie Parker, Erroll Garner ou encore Thelonious Monk.
À L'occasion du Centenaire de la musique de film, le Comité de cet événement commémoratif dirigé par l'UCMF (Union des Compositeurs de Musique de Film) lance un appel à projet à toute personne, écrivain, artiste conférencier, musicien, compositeur, réalisateur, etc. qui souhaiterait ou aurait déjà réalisé une création en rapport avec la musique de film. La récompense n'est pas précisée mais le comité assure la "meilleure visibilité possible dans le cadre des manifestations de ce centenaire, organisées jusqu'à fin 2009".
Le photographe Philippe Lévy-Stab, collaborateur régulier de Jazzman, participe actuellement à l'exposition "New on the Wall" au Art Museum de Portland dans l'Oregon (USA), où il signe le portrait de Dizzy Gillespie avec Buster Williams à Paris en 1986. Ce projet comporte entre autres, des oeuvres de Walker Evans, Robert Frank ou encore Elliott Erwitt.
Universal Music France vient de créer l'agence U Think ! destinée à devenir l'interlocuteur entre les artistes du catalogue Universal Music et les marques. Ce nouveau concept est la résultante, selon Universal, de plusieurs constats : "les collaborations plus ou moins heureuses entre artistes et annonceurs et les difficultés que rencontrent les marques à appréhender le milieu des maisons de disques et des labels". Cette création met en exergue l'implication croissante des marques dans le business musical. À quand un album de Madeleine Peyroux réalisé par Danone, ou une tournée de Jamie Cullum organisée par Total ?
Récompensé en mars par un "Choc" pour leur nouvel album, le trio berlinois (em) donnait un concert vendredi dernier dans le club Unterfahrt de Munich, où j'ai eu le plaisir de les rencontrer pour une longue interview, à découvrir prochainement dans "Jazzman". L'occasion aussi de réaliser cet auto-portrait du groupe au téléphone portable. De gauche à droite: Michael Wollny(p), Eva Kruse (b) et Eric Schaefer(dms).
Mina Agossi a eu les honneurs de la télévision pour la sortie de son nouvel album Simple Things . Elle a été mercredi soir l'invitée musicale des Mots de minuit sur France 2, elle a même eu le droit de participer au débat culturel de l'émission aux côtés du cinéaste VolkerSchlöndorf, du poète Jean Orizet et de l'historien Christian Delage. Elle a interprété avec sa talentueuse section rythmique (Eric Jacot et IchiroOnoe) deux titres extraits de Simple Things. Si vous n'avez pas vu l'émission en direct ou lors de sa rediffusion, vous pouvez la voir sur votre ordinateur, en vous connectant sur le site de l'émission (diffusée le mercredi soir, elle reste en ligne jusqu'au jeudi de la semaine d'après).
Un public nombreux et attentif remplissait la salle haute de la rue des Lombards, samedi 5 avril, pour fêter la sortie de « Faraway So Close », nouveau disque de Guillaume de Chassy en trio. Musicien de jazz, Guillaume puise une bonne part de son inspiration dans la musique classique européenne, le patrimoine musical de l’hexagone. Convoqués ce soir-là à sa table d’harmonie, Gabriel Fauré, Henri Dutilleux, Francis Poulenc et Charles Trenet eurent la surprise de découvrir leur répertoire mélangé à des oeuvres du Pink Floyd, de Carla Bley et de Thelonious Monk. Avec humour, Guillaume les rassura, joua avec brio et imagination leurs musiques, la sienne et celle de son bassiste. Ses doigts puissants couraient sur le clavier, pesaient en douceur sur les notes d’ivoire pour mieux les faire chanter. Les cordes épaisses de la contrebasse de Stéphane Kerecki vibraient de lyrisme et le metteur en rythmes, Fabrice Moreau, ouvrait les portes d’un espace perméable au rêve et à tous les possibles.
Du 13 au 15 avril, la Sacem fête 100 ans de musique de film au cinéma Le Balzac à Paris. Partenaire de l'opération, Jazzman vous offre des invitations pour assister au ciné-concert de Stéphan Oliva sur le film Schastye (Le Bonheur) d'Alexandre Medvedkine (Russie, 1934) qui aura lieu le dimanche 13 avril à 20h30. Entouré de huit instrumentistes improvisateurs, le pianiste donnera la première parisienne de ce programme qu'il a présenté au Festival international du film d'Aubagne au mois de mars. Pour assister à cet événement, il suffit de remplir un formulaire en ligne (dans la limite des places disponibles).
Fort du succès de sa programmation rencontré auprès du public, le club Les Disquaires à Bastille programmera du jazz tous les soirs du lundi au dimanche dès le début du mois de mai. Remi Vignolo et Stéphane Belmondo y sont toujours en résidence en tant que batteurs, auxquels vient s'ajouter celle d'Alexandra Grimal.
Les 15 et 16 Mai, des musiciens, philosophes, sociologues, économistes, élus locaux, journalistes et acteurs culturels seront réunis au Tarmac de La Villette à Paris, par l’Afijma (Association des festivals innovants en jazz et musiques actuelles) en partenariat avec l’Observatoire des politiques culturelles, afin de débattre de l'état des lieux sur la situation du jazz et des musiques improvisées aujourd’hui en France. L'objet de ce colloque est d' "interpeller les pouvoirs publics, les organismes professionnels ainsi que les collectivités territoriales sur leurs rôles et leurs responsabilités dans l’avenir et le développement du jazz en France et à l’international".
Profitant de la visibilité et de la fréquentation que le site communautaire Facebook offre, les associations The Independent Music Publishers et The Independent Record Labels aux États-Unis ont fondé une communauté pour regrouper éditeurs de musique indépendante et labels professionnels. Certains producteurs français s'y sont déjà inscrits, comme la maison Azimuth Prod, productrice de Björn Berge. Adresse : http://www.facebook.com/group.php?gid=7890039545
Vous y êtes cordialement invités : ce vendredi 4 avril à 15h au Duc des Lombards à Paris a lieu notre débat mensuel - désormais public - sur un disque qui fait l'actualité. Suspense : sachant que Jean-Louis Chautemps sera notre invité, entouré de quatre critiques de Jazzman, de quel album s'agira-t-il, dont la sortie est annoncée début mai ? Compte-rendu de la rixe éventuelle en ouverture des pages disques de notre numéro de mai…
À L'occasion de la venue de Perico Sambeat à Paris, le Paris Jazz Big Band invitera le saxophoniste barçelonais lors d'une master class sur le thème "Jazz et flamenco" au conservatoire Nadia et Lili Boulanger le vendredi 18 avril. Le PJBB invitera également le saxophoniste à jouer dans leur projet "Sol y Luna" dans le cadre de leur résidence au Café de la danse le 17, mais aussi en formation réduite au Sunset le 16. Frais d'inscriptions à la master class : 10€ Renseignements : stage@parisjazzbigband.com
Que de changements pour la Guinguette pirate !La salle reprend son nom de baptême pour désormais s'appeler la Dame de Canton et fêtera ses trente ans le vendredi 11 avril prochain à l'occasion d'une jam session ouverte à tous. Et pour notre plus grand bonheur, le bateau qui regroupe une salle de concert et un restaurant, amarré depuis treize ans au pied de la BNF, a également decidé de changer de programmation et de s'orienter davantage vers le jazz.