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29/07/08 |
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Jeudi 18h : Jazzman débat au Duc |
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 En avant-première de la sortie le 8 septembre du nouvel album de Biréli Lagrène, "Electric Side", sur Dreyfus Records, nous vous en proposons l'écoute intégrale en public. Ça se passe ce jeudi 31 juillet à 18h au Duc des Lombards à Paris. Vos commentaires y seront les bienvenus - et éventuellement publiés - pour échanger avec l'équipe de journalistes de Jazzman et avec notre invité, Nguyên Lê. Résultat du débat dans nos pages du n° de septembre. Venez nombreux, on sera à l'ombre… |
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Anthony Braxton, événement annoncé |
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 Mosaic annonce pour octobre la publication d'un coffret restituant l'intégrale des enregistrements d'Anthony Braxton pour le label Arista de Michael Cuscuna. Duos, trios, quartets, quintets… Pour la quasi totalité (à part le big band) jamais publiés en CD… Beaucoup de ceux qui n'ont pas connu la ferveur créative du musicien phare des années 70 pourront enfin réaliser à quel point il fut alors déterminant pour ouvrir une multiplicité de voies au jazz contemporain, de Steve Coleman à Louis Sclavis, de Rudresh Mahanthappa à John Zorn… |
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28/07/08 |
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Hiram Bullock victime du crack |
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 C'est vendredi dernier 25 juillet à New York que le guitariste Hiram Bullock a été retrouvé mort, victime d'une overdose de crack. Âgé de 52 ans, il était né à Osaka, de parents américains travaillant au Japon. Après ses études musicales à Miami, où il eut comme condisciples Pat Metheny et Jaco Pastorius, il s'installa à New York. Là, doté d'un tempérament musical hyper-généreux, il avait effectué des débuts tonitruants - à tous les sens du terme - auprès de David Sanborn et des Brecker Brothers. Mais c'est aux côtés de Carla Bley et de Gil Evans qu'il visita le plus souvent l'Europe. L'an passé, il avait été opéré d'un cancer avec succès et la communauté du jazz new-yorkais avait retrouvé intact son jeu extraverti si charismatique. |
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25/07/08 |
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BBC Jazz Awards 2008 |
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 L'édition 2008 des BBC Jazz Awards s'est déroulée hier soir au Mermaid Theatre de Londres. La soirée a été ponctuée des performances de Chick Corea et Return To Forever, du chanteur Ian Shaw nominé dans la catégorie "meilleur vocaliste" et de la réunion de Jamie Cullum, Kyle Eastwood et Jeff Beck. Parmi les nommés, on retrouve Kit Downes (en photo) comme "Révélation de l'année", Christine Tobin comme "Meilleure vocaliste", Tony Kofi dans la catégorie "Meilleur instrumentiste" et The Blessing avec All is Yes comme "Album de l'année". |
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Disparition de Johnny Griffin |
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 Le saxophoniste et compositeur américain Johnny Griffin s'est éteint ce matin à l'âge de quatre-vingts ans, a-t-on appris auprès de sa compagne. Reconnu pour sa grande technicité et une palette sonore des plus contrastées, il avait été surnommé le "petit géant". Il avait notamment collaboré avec Lionel Hampton, Art Blakey (de mars à octobre 1957, il fût l'un des Jazz Messengers), Thelonious Monk, Wes Montgomery, Bud Powell, John Coltrane, Count Basie et Dizzy Gillespie. Né à Chicago en 1928, il s’installe en Europe dans les années 1960, vivant principalement en Hollande et en France, où il a participé au grand orchestre de Kenny Clarke-Francy Boland (1966) et a été l'invité de l'Orchestre National de Jazz (1987). |
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24/07/08 |
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Prenez place à bord du Nimbus |
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 Le Nimbus, orchestre de jazz éphémère et annuel dirigé par une personnalité de la scène jazz actuelle et basé au conservatoire de Brest, lance un appel à candidatures pour recruter ses nouveaux membres. C'est Geoffroy De Masure (en photo) qui prendra les rênes de l'orchestre pour l'année 2009. Les étudiants recrutés au sein de cette formation devront monter et interpréter un répertoire sélectionné par le tromboniste parmi ses propres compositions. Envoyez un CV + des documents sonores (CD ou maquettes) à l'attention de Frédéric Bargeon-Briet : Conservatoire de Brest, 16 rue du Château – 29200 Brest. frederic.bargeon.briet@gmail.com Clôture des inscriptions après acceptation des candidatures: le 30 septembre 2008. |
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Le rififi continue à Nice |
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 À consulter sur le site internet du quotidien régional Nice Matin, le coup de gueule de Viviane Sicnasi (en photo), ancienne directrice du Nice Jazz Festival. Sous forme de droit de réponse à Gérard Drouot, producteur et actuel président du festival interviewé quelques jours plus tôt dans les colonnes du même journal, l'ancienne directrice, évincée pour l'édition 2008 suite à un appel d'offres lancé par la ville, n'hésite pas à affirmer que "de toute façon, ça fait un moment que M. Drouot se répand un peu partout avec morgue et arrogance. Laisser dire, ce serait accréditer" et va même jusqu'à menacer : "Je me réserve le droit de déposer de nouvelles plaintes au pénal". |
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Trio de choc |
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 ©Pierre de Chocqueuse La foule hier soir rue des Lombards pour Jacky Terrasson. Le pianiste s’installe au Sunside jusqu’au vendredi 25 juillet avec son trio – Earl Travis à la contrebasse et Terreon Gully à la batterie – afin de rôder de nouvelles compositions et de nouveaux arrangements qu’il destine à son prochain album. J’en discute avec lui au bar juste avant que ne débute le premier set d'un concert en deux parties : "Ce ne sera pas un disque en trio. Il y aura pas mal de monde, une guitare, de nombreux instruments… Un des morceaux s’intitule île mienne ; les autres n’ont pas encore de nom." Jackie affiche une forme éblouissante. Un très long morceau à tiroir, plein de chausse-trappes et de changements de tempos, plonge d’emblée ses musiciens dans le feu de l’action. Les mains courent sur le clavier, cherchent les lignes du blues, les notes bleues dont le swing émerveille. Pianiste très physique, il installe une tension quasi permanente, l’entretient par quelques notes perlées, de discrètes citations – Eleanor Rigby des Beatles ; Li’l Darlin’ de Neal Hefti – de brusques accélérations rythmiques qui laissent le public en état de choc. Earl Travis, étonne à la contrebasse. "J’ai toujours demandé à mes batteurs avec quels bassistes ils souhaitaient jouer. Ce sont eux qui me les trouvent." Body and Soul, Basin Street Blues, puis Bye Bye Blackbird pris sur un tempo très rapide fourmillent de trouvailles tant harmoniques que rythmiques. Dans You Don’t Know What Love Is, le piano se fait tendre et romantique. Les notes clairement détachées et gorgées de feeling sont moments de grand bonheur. Métro, une danse funky construite autour de riffs, termine le set. Jacky et son trio vous offrent tout cela et beaucoup plus deux soirs encore. Plongez dans sa musique ! |
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23/07/08 |
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Redd au Duc |
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 ©Pierre de Chocqueuse Le visage buriné par le vent de la grande Amérique et le poids des ans – né le 29 mai 1928, il en a 80 - , Freddie Redd ressemble à un vieil indien. Le chapeau solidement enfoncé sur la tête, ses yeux ne quittent guère les touches d’ivoire de son piano. Il reprend Polka Dots and Moonbeams, All the Things You Are, Cherokee, construit avec beaucoup de science de longues lignes mélodiques qu’il trempe dans le swing. Ses longs doigts gardent parfaitement en mémoire la musique qu’il a toujours joué, du bop qu’il conserve très pur. A ses côtés, Jessie Davis souffle des notes chaudes et puissantes dans son saxophone alto et se fait miel dans les ballades. Si Reggie Johnson, ex compagnon d’Archie Shepp et d’Art Blakey, ne joue que des notes essentielles sur sa contrebasse, Doug Sides, martèle fiévreusement ses tambours tout en assurant des tempos infaillibles. C’était hier soir au Duc des Lombards. Célèbre pour avoir composé la musique de « The Connection », une pièce de théâtre, un film et un disque Blue Note de 1960, Freddie Redd n’était pas revenu à Paris depuis 37 ans. Sa présence dans un club parisien constitue donc un événement. Il donne encore deux concerts ce mercredi 23 juillet. Au Duc, à 20 heures et 22 heures. Ne laissez pas passer cette chance. |
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21/07/08 |
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Les victoires du jazz en direct sur le net |
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 Cette année, en plus de l'habituelle retransmission télévisuelle en différé et de l'émission spéciale sur France Inter, les Victoires du jazz 2008 seront retransmises sur le site internet de France 3, le mercredi 3 septembre 2008 à 20h30 en direct de la Cité de la musique à Paris dans le cadre du festival Jazz à la Villette. |
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Un timbre à l'effigie de Josephine Baker |
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 La poste américaine, qui avait refusé l'an dernier des cartes postales représentant la chanteuse Joséphine Baker les seins nus, a émis un timbre à son effigie. On y retrouve l'artiste sur l'affiche du film Princesse Tam Tam (1935). Ce timbre fait suite à ceux consacrés à Frank Sinatra et Ella Fitzgerald et fait partie d'une série consacrée aux stars noires américaines. |
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17/07/08 |
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Autres nouvelles de San Quentin |
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 ©Pierre de Chocqueuse Discuté avec Pierre Briançon à la terrasse d’un café parisien, Carrefour de l’Odéon. Journaliste économique, l’auteur de « San Quentin Jazz Band », édité récemment chez Grasset a travaillé vingt ans à Libération, et couvert une foultitude de sujets dont deux fois le Tour de France avant de terminer rédacteur en chef du quotidien qu’il a quitté en 1998. La genèse de son livre, Pierre la raconte à Vincent Bessières dans le numéro de juin de Jazzman. Correspondant de Libé à Washington, comme il le fut à Moscou à la fin des années 80, il cherche à retrouver la trace de quelques jazzmen, célèbres ou anonymes, qui séjournèrent à San Quentin : « Assembler les pièces de ce puzzle m’a conduit deux fois dix jours en Californie. Un travail étalé sur quatre ans. J’ai choisi de mettre en avant l’année 1962. Les musiciens dont je raconte l’histoire logent tous alors à San Quentin. C’est aussi l’année pendant laquelle il y a eu le plus d’exécutions capitales dans la prison, une année électorale très importante pour l’Amérique ». Pierre me confie aussi que le plan de son livre a été plusieurs fois remanié « Le choix de 1962, m’a amené a supprimé un chapitre consacré au batteur Frank Butler enfermé à San Quentin en 1963, trop tard pour faire partie de mon orchestre ». Pierre ne désespère pas compléter les biographies de deux protagonistes de sa passionnante enquête, le saxophoniste Earl Anderza et Frank Washington, contrebassiste à la « musique envolée », et souhaite publier ses investigations dans une prochaine édition d’un ouvrage qu’il estime inachevé. Tel qu’il est, il se dévore. Ne partez pas sans lui en vacances. |
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13/07/08 |
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Disparition de Daniel Caux |
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 Journaliste ? Homme de radio ? Programmateur de concerts ? Ausculteur de tendances ? Daniel Caux était tout cela à la fois et par dessus tout un formidable fou de musique. Passionné et argumenteur. Instinctif et rigoureux. Doté d'un immense talent de conviction, il était de ceux qui avaient légitimé les compositeurs répétitifs américains (Terry Riley, LaMonte Young…) au même titre que la puissance de création de Sun Ra, Albert Ayler ou Anthony Braxton et plus récemment la vague électronique née de la house de Chicago. La flamme de Daniel Caux avait illuminé des nuits et des jours de France Culture et enrichi la vie de milliers d'auditeurs en leur donnant des clés qui ouvraient des malles aux trésors. C'est un compagnon de route qui vient de mourir, samedi 12 juillet au matin. |
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11/07/08 |
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Giv' me Jazz ! sur France Inter |
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 Le Mississippi © Anne Legrand
Dans cette émission, Giv Anquetil propose une balade sonore à travers les différentes villes des États-Unis ayant marqué l'histoire du jazz. Parti depuis La Nouvelle-Orléans, nous suivons Giv dans ce périple original avec interviews, musique et bruits de la ville qu'il a enregistrés. Alors que France Musique vient de mettre à la porte quatre incontournables producteurs de jazz (Carles, Carrière, Delmas et Gerber), on ne peut que se réjouir de ce programme hebdomadaire, tous les dimanches de 22h05 à minuit jusqu'au 31 août sur France Inter. On peut réécouter l'émission ou la télécharger depuis le site. Bonne écoute et profitez-en! |
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10/07/08 |
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Montréal J-356 |
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 La clôture du 29ème Festival International de Jazz de Montréal a été placée sous le signe des records : 725 représentations (scènes gratuites et payantes confondues), 128 000 billets vendus pour une valeur de 6 millions de dollars canadiens, 4 millions de recettes annexes en nourriture, boissons, souvenirs, etc., pour un budget total, record il va de soi, de 25 millions de dollars canadiens, soit 15,7 millions d'euros. À noter que 25% des visiteurs venaient de l'extérieur du Québec. « Il ne s'agissait pas d'un festival de transition, a affirmé André Ménard: nous avons programmé le 29e comme si c'était le dernier. » Pour le 30ème, l'an prochain, on parle de Joni Mitchell, de Wynton Marsalis, de Dave Brubeck pour le 50e anniversaire de Take Five et surtout de livrer une Maison du Festival digne de ce nom. |
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Une voix à suivre |
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 ©Pierre de Chocqueuse Les cheveux très noirs, Sachal Vasandani a un faux air de John Travolta dans La Fièvre du samedi soir, lorsque l’acteur, jeune et beau, n’avait pas de kilos en trop. Sachal ne danse pas, mais chante. Sa voix de ténor n’est pas très puissante, mais il sait parfaitement la mettre en valeur, la placer sur le piano et la rythmique qui l’accompagnent, des musiciens avec lesquels il se produit depuis plusieurs années. Cela s’entendait hier soir au Sunside. Un peu frileux au cours du premier set, Jeb Patton se libère peu à peu pour finalement improviser brillamment au piano. A la contrebasse, David Wong assure un tempo métronomique et la batterie de Quincy Davis ne manque pas de puissance. Toujours souriant, Sachal s’adresse facilement au public, s’excuse de ne pas connaître notre langue, promet de l’apprendre et de mieux la parler lorsqu’il reviendra. Il ne se fâche pas lorsque je lui dis que la pochette de son disque est affreusement kitsch et me remercie pour ma sincérité. Il maîtrise parfaitement les standards qu’il reprend, trouve le ton juste pour les chanter. On pense à Kurt Elling tant la mise en place, les vocalises, le scat sont impeccables. Sachal chante aussi ses propres compositions, Please Mr. Ogilvy, Send’em up to Heaven, des morceaux de « Eyes Wide Open » son premier album. Il doit enregistrer le second prochainement. Au bar, James Cammack, le contrebassiste d’Ahmad Jamal, me confie l’avoir accompagné il y a quelques années et ne me cache pas son admiration : « C’est un formidable chanteur. Il ira loin ». Sachal le rejoindra au Duc un peu plus tard entre deux sets. C’est sûr, il ira très loin. On espère le revoir à Paris. |
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09/07/08 |
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Loulou, c'est eux |
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 Mardi prochain 15 juillet, en ouverture du festival Cinéma en plein air du parc de La Villette à Paris aura lieu la première représentation du ciné-concert Loulou, film muet de Georg Wilhelm Pabst (Allemagne, 1929) avec l'inoubliable Louise Brooks dans le rôle-titre. La création musicale et l'interprétation sont l'œuvre de EYA, formé d'Airelle Besson (trompette, violon), Yonnel Diaz (saxophone), Emmanuel David (claviers), Siegfried Courteau (percussions), Éric Boffel (guitare) et Julien Reyboz (sonorisation). Un groupe qui signe une bande-son "aux accents funk, jazz et électro, résolument moderne dans le respect de la force tragique et émotionnelle" du film. Tarif : 2 euros. |
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Kongsberg Jazz Festival, Norvège (4) |
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© Lionel Eskenazi Le dernier jour du festival a commencé sous de beaux auspices avec un duo de musique improvisée entre le clarinettiste français Xavier Charles et le guitariste hollandais Terrie Ex (du groupe The Ex). Une recherche musicale bruitiste et libre pour une rencontre réussie entre deux musiciens passionnants. Le nouveau petit génie norvégien de la trompette atmosphérique, Mathias Eick (photo) , était lui aussi au rendez-vous avec son excellent quartet. Il nous a interprété "The Door" , sorti récemment sur ECM (chroniqué dans notre numéro de juin), avec une conviction plus grande que sur disque. Il s'agit d'un formidable groupe de scène, très habité et très organique. On pense souvent à E.S.T, pour la culture electro-pop, les obsédants ostinatos prétextes à de longs développements avec progression et diminution rythmiques et le remarquable travail sur la tessiture sonore. Manfred Eicher tient là un groupe au fort potentiel commercial et on leur souhaite un grand succès. Le saxophoniste américain Marcus Strickland a lui aussi été plus convaincant sur scène que sur disque. On a remarqué dans son groupe le jeune et talentueux trompettiste Ambrose Akinmusire et le rapeur Malachi, dont les interventions étaient toujours pertinentes. Enfin le groupe norvégien noisy au nom ironique de Supersilent a impressionné un public assez nombreux, attiré par l'énorme buzz qui circulait autour de lui. Un quartet avec deux batteurs et deux claviers : un des batteurs n'est autre que le grand trompettiste Arve Henriksen, qui va jouer parfois de la trompette ou chanter, et l'un des claviers joue aussi un peu de guitare. Une musique expérimentale fortement influencée par Stockhausen, Pink Floyd période 1968-1970, Captain Beefheart, Ornette Coleman et le Tangerine Dream des débuts. Une expérience musicale passionnante aux rythmes chaotiques où l'apparente désorganisation crée en fait une architecture sonore très structurée. Un groupe à suivre de très près en n'oubliant pas de se protéger les tympans ! |
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Ahmad et ses visiteurs du soir |
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 ©Pierre de Chocqueuse Dépêchez-vous d’aller écouter le quartette d’Ahmad Jamal au Duc des Lombards. Il s’y produit encore les 9 et 10 juillet, à 20 heures et 22 heures. Deux bonnes raisons pour ne pas le manquer : la première est la visite d'une légende. Ahmad influença Miles Davis dans les années 50 par sa conception de l’espace, sa manière de faire respirer la musique. La seconde est qu’il se produit rarement en club. Me rendant hier au Duc, j’y trouvai le pianiste en grande forme. Au programme : des extraits de son dernier album, des pièces du précédent (tous deux chez Dreyfus Jazz), des standards… Ahmad maîtrise un répertoire considérable et son jeu pianistique enthousiasme. Soumettant ses musiciens à sa conception de l’espace, il surprend par ses silences, laisse à sa rythmique le soin de les combler, crée une tension que ses musiciens entretiennent. Son jeu orchestral, raz-de-marée de croches, de trilles, d’arpèges, a la puissance d’un grand orchestre. S’il attaque ses notes avec vigueur pour leur donner poids et volume, il les caresse aussi, les retient pour leur donner un maximum d’éclat et de brillance. James Cammack à la contrebasse, James Tyre Johnson à la batterie et Manolo Badrena aux percussions, anticipent ses moindres désirs. Ahmad Jamal exige beaucoup. La mise en place de sa musique relève de la précision chirurgicale. Il a marqué l’histoire du jazz et, soir après soir, en écrit toujours les pages. |
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Kongsberg Jazz Festival, Norvège (3) |
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© Lionel Eskenazi Une belle découverte illumine ce troisième jour avec la prestation du duo suédois Wildbirds & Peace Drums (voix et percussions). Des chansons à l'énergie rock portées par la lumineuse voix de Mariam Wallentin (on pense au duo The Creatures que la chanteuse Siouxsie avait formé avec son batteur et mari Budgie) . Cette formation minimaliste arrive à se renouveler à chaque morceau et à nous enmener dans des climats divers et variés mais toujours enchanteurs. On a pu apprécier aussi un furieux quartet porté par le saxophoniste norvégien Fredrik Ljungskvist avec parmi ses compatriotes, l'inévitable batteur Paal Nilssen-Love et le contrebassiste Jonas Westergaard (repéré dans le quartet de Peter Wettre) et un deuxième saxophoniste, venu de Suède, Jonas Kullhammar. Un jazz sans concession, brut de décoffrage, propulsé par une flamboyante énergie, similaire au "free" pratiqué dans les lofts new-yorkais dans les années 1960-1970. Puis c'est au tour du quartet de Wayne Shorter (photo) d'avoir les honneurs de la grande scène et de prouver à la jeune scène jazz norvégienne qu'en matière de musique improvisée, il n'avait de leçons à recevoir de personne. Un concert sublime et joyeux qui nous a rendu ivres de bonheur, à l'instar d'un certain Dave Liebman, heureux comme un adolescent qui découvre l'amour. Le concert s'est terminé en dentelles avec les arrangements concoctés par Wayne pour les pétillantes musiciennes d'Imani Winds rejoignant le quartet. À la fin du concert, je n'avais plus qu'à courir à l'autre bout de la ville pour réussir à voir 15 minutes du concert que Ron Carter donnait en même temps que Wayne. Beaucoup de classe et d'élégance dans sa prestation, où l'on a remarqué le formidable pianiste Stephen Scott. À minuit le soleil se couchait pour une nuit qui ne sera jamais noire. |
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08/07/08 |
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Kongsberg Jazz Festival, Norvège (2) |
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© Lionel Eskenazi Pour ce deuxième jour, les poids lourds américains ont investi les côtes norvégiennes. Tout d'abord le Saxophone Summit (photo) composé de Joe Lovano, Dave Liebman, Ravi Coltrane, Phil Markowitz, Cecil Mc Bee et Billy Hart, rendait hommage aux dernières compositions incandescentes de John Coltrane (figurant sur leur dernier album "Seraphic Light") . Une grande et tumultueuse messe coltranienne, avec un Ravi plein d'assurance, ressemblant de plus en plus à son père. Ensuite le quintet de Roy Hargrove a brillamment défendu le hard bop pratiqué il y a 50 ans par les Jazz Messengers ou par le groupe de Cannonball Adderley. Son jeu incisif de trompette sur les tempos rapides et la voluptueuse sonorité de son bugle sur les ballades nous ont conquis, ainsi que le talent se ses quatre musiciens dont l'inventif sax alto Justin Robinson. Les jazzmen scandinaves ne se sont pas laissé impressionner : on a pu entendre autour du charismatique catalyseur Paal Nilssen-Love (batteur norvégien et leader d'une dizaine de formations), le saxophoniste suédois Matts Gustaffson (en solo et dans la sidérante formation The Thing) et des musiciens free américains chevronnés comme les souffleurs Ken Vandermark et Joe McPhee. Enfin le pianiste norvégien Morten Qvenild (ex membre du Slow Motion Quintet de la chanteuse Solveig Slettahjell) nous a gentiment ennuyés par sa musique minimaliste assez vide, malgré quelques fulgurances et la formidable prestation de la chanteuse Susanna, qui l'a rejoint pour quelques titres. |
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Kongsberg Jazz Festival, Norvège (1) |
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© Lionel Eskenazi Le plus prestigieux festival de jazz en Norvège a eu lieu du 2 au 5 juillet à Kongsberg. Cette petite ville connue pour ses mines d'argent et située à 70 kms d'Oslo, consacre toutes ses salles de spectacles et ses espaces disponibles au jazz. Pas moins de 18 lieux différents qui ont proposé 66 concerts, des projections de films, des conférences, de la poésie, des performances et des musiciens partout dans la ville pour un festival "off" parallèle et informel. Ce premier jour, on a pu apprécier le quartet Dans Les Arbres, trois musiciens norvégiens (piano, guitare, percussion) et un clarinettiste français Xavier Charles, qui viennent de réaliser leur premier album chez ECM. Une musique profondément originale où chaque musicien participe à une architecture sonore en utilisant leurs instruments de façon inattendue. Une musique à la fois improvisée et construite, qui s'inspire des recherches sonores utilisées dans la musique contemporaine mais que l'on assimile facilement, grâce à la beauté des tessitures sonores et au savant agencement poétique organisé par les quatres instrumentistes. Sur la grande scène, l'excellent quartet du saxophoniste ténor norvégien Petter Wettre (photo) se fondait dans l'orchestre de la radio norvégienne (KORK) dirigé par Django Bates. Une direction d'orchestre et des arrangements plutôt académiques et sans grande inspiration. On aurait préféré entendre uniquement Peter Wettre et ses trois remarquables musiciens interpréter leurs compositions fougueuses et enlevées en petit comité. |
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Victoires du jazz 2008 : les nommés |
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 Les Victoires du Jazz viennent d'annoncer la liste des trois nommés pour chacune des cinq catégories en lice pour 2008. La liste fait apparaître quelques "abonnés" et beaucoup de jolies surprises : Belmondo et Nascimento, Andy Emler MegaOctet, le Sacre du Tympan (artiste ou formation instrumentale française) ; Manu Codjia, Yaron Herman, Géraldine Laurent (révélation instrumentale de l'année) ; Elisabeth Kontomanou, Abbey Lincoln, André Minvielle (artiste ou formation vocale de production française) ; "Belmondo & Nascimento", "Time Out Trio" de Géraldine Laurent, "Oui" de Pierre de Bethmann (album jazz instrumental français) ; "Guitars Two" de Philip Catherine, "It's Magic" d'Ahmad Jamal, "Trouble Shootin" de Stefano Di Battista (album international de production française). De quoi assurer une belle cérémonie de remise des trophées aux lauréats finaux. Elle aura lieu le mercredi 3 septembre 2008 à 20h30 à la Cité de la musique à Paris dans le cadre du festival « Jazz à la Villette ». Comme l'an passé, elle sera présentée par Isabelle Giordano et Sébastien Vidal (photo). La retransmission TV aura lieu en différé le samedi 6 septembre 2008 sur France 3 en fin de soirée et sur France Inter le dimanche 7 septembre dans le cadre d’un spécial « Ascenseur pour le Jazz » à 22h. |
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Duo sur la Baltique |
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 Durant trois jours, du 4 au 6 juillet, les heureux spectateurs du « petit » festival Jazz Baltica en Allemagne on vu se succéder un nombre impressionnant de jazzmen réunis là pour trois jours de créations et de rencontres inédites (Ornette Coleman, Donny McCaslin, Bunky Green, Greg Osby, Dave Binney…). Joe Lovano qui était cette année l’artiste en résidence participait à un grand nombre de projets dont notamment la création de Dave Douglas avec le big band de la NDR. Il y eut d’autres moments rares et précieux. Mais le moment fort de ce festival fut certainement ce duo sublime où le père, noir et pianiste - Hank Jones - rentrait en empathie totale avec son fils blanc et saxophoniste, Joe Lovano. À peine une heure de concert. Suffisamment pour que ces deux là suspendent le cours du temps, égrenant quelques standards avec autant de simplicité que de sincérité, Hank Jones (90 ans, le 31 juillet prochain) prenant trois solos avec cette grâce d’un stride à la Tatum que l’on entend plus guère et qui nous ramenait sans la moindre nostalgie, avec une formidable émotion, aux racines du piano jazz. En guise de rappel, un Quiet Lady (un morceau du frère Thad) de pure beauté. Ce soir-là, Hank et Joe incarnaient le jazz qui vient de si loin. Il y avait dans ce moment simple quelque chose d’essentiel, comme si cette musique pouvait se résumer alors à ces deux musiciens et à cet instant précis. Jean-Marc Gelin |
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Disparition de Bobby Durham |
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 L'un des derniers grands batteurs nourris à la double source du swing et du be-bop, Bobby Durham s'est éteint hier. Né à Philadelphie le 3 février 1937, Bobby Durham, après avoir joué avec Lionel Hampton, s'était fait remarquer comme accompagnateur d'Ella Fitzgerald et, brièvement, comme batteur de l'orchestre de Duke Ellington en 1967. C'est cependant dans le contexte du trio d'Oscar Peterson, avec lequel il avait abondamment tourné et enregistré (série "Exclusively for My Friends" pour MPS) que son talent s'exprimait avec le plus d'éclat et de finesse. Par la suite, le producteur Norman Granz en fit l'un des piliers de nombreux concerts et séances all-stars pour Pablo. Depuis quelques années, il partageait son temps entre les Etats-Unis et l'Italie où il résidait une partie du temps. Cela lui avait donné l'occasion de venir régulièrement jouer à Paris, Chez Papa ou au Duc des Lombards, notamment dans le trio BoBoBo qu'il formait avec le contrebassiste Pierre Boussaguet et le pianiste Vincent Bourgeyx qui l'avait connu à New York au sein du quintet du tromboniste Al Grey, un ancien, comme lui, de l'orchestre de Count Basie. |
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Enrico attrape la Scarlattine ! |
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 ©Pierre de Chocqueuse Pianiste émérite à la carrière prestigieuse, Enrico Pieranunzi est capable de jouer des musiques très diverses. Un concert réussi qu’il consacre à Mozart en 2006 l’encourage à se plonger dans la musique de Domenico Scarlatti, né à Naples en 1685, claveciniste virtuose et joueur impénitent. A l’occasion de la parution de l’album qu’il lui consacre sur Cam Jazz, Enrico donnait hier un concert dans le foyer du théâtre du Châtelet. Pas question pour lui de jazzifier la musique du maître napolitain. Il joue quelques-unes des cinq cent cinquante-cinq sonates de Scarlatti comme un interprète classique et les prolonge par des improvisations acrobatiques, pleines d’humour et d’esprit. Il peut aussi faire l’inverse, partir d’une improvisation pour rentrer dans la sonate qu’il compte jouer, cette dernière devenant alors le prolongement naturel de son travail, comme si la partie imaginée par Scarlatti et l’improvisation de Pieranunzi formaient un tout indissociable. Les phrases circulent d’une main à l’autre, se répondent en de savants contrepoints ; les notes défilent, dansent des menuets sous des doigts agiles aimant bien les tempos rapides. « Enrico Pieranunzi plays Domenico Scarlatti » sort le 10 juillet. On y posera deux oreilles attentives. |
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Lettre ouverte sur le "jazz de gauche" |
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 En mars dernier, mois des élections municipales, sous la plume de Jacques Denis, Jazzman réalisait un dossier polémique intitulé "Le jazz est-il (encore) de gauche?". Il a donné lieu à de nombreuses réactions de lecteurs, agacés ou amusés. Sachez qu'au sein même de la rédaction il y eut débat (on ne se fritte pas que sur les disques…) : Stéphane Carini m'avait spontanément adressé cette lettre ouverte.pdf à Jacques Denis, qui peut s'avérer une saine lecture d'été entre un dos huilé à gauche et une poitrine ensablée à droite…
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07/07/08 |
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JazzAscona du 26 juin au 6 juillet 2008 |
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Photos, Virgile Beddok Dimanche soir, se terminait le festival JazzAscona. Du 26 juin au 6 juillet, sur les cinq scènes situées sur les bords du Lac Majeur nous offrant un magnifique panorama et dans certains restaurants ou hôtels, Ascona jolie ville de la Suisse italienne a présenté essentiellement les différents styles de la musique de La Nouvelle-Orléans. Parmi les belles surprises de cette programmation : le Quintette de Big Chief Donald Harrison. Cet ancien saxophoniste d'Art Blakey et les Jazz Messengers a réuni de jeunes musiciens de New Orleans à peine âgés de 20 ans (Victor Gould, p., Max Moran, b. , Joe Dyson, d.) et le guitariste Detroit Brooks. Ils proposent toujours avec un groove endiablé un répertoire riche et varié passant des standards de jazz à des thèmes du mythique groupe de funk, les Meters, comme "Hey Pocky A-Way" ou des compostions de Donald Harrison comme "Soul to Soul". Le batteur Herlin Riley était l'une des vedettes de cette édition. Entouré de ses amis et se sentant chez lui, il n'a pas hésité à venir faire le bœuf avec les différentes formations. Venu pour accompagner le Quartet de la chanteuse Niki Haris, on a également pu l'apprécier avec notamment Eddie Bo pianiste et chanteur légendaire du berceau du jazz. Autre chanteur-pianiste, Jon Cleary et ses Absolute Monster Gentlemen a lui aussi conquis le public d'Ascona avec sa musique funky, bluesy and jazzy! D'autres artistes de New Orleans, divers groupes européens et d'autres musiciens américains ont enthousiasmé les spectateurs. L'édition 2008 a été un régal. JazzAscona fêtera ses 25 ans en 2009, on lui souhaite une longue vie et de continuer dans la même direction d'ouverture. |
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06/07/08 |
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René Marie fera-t-elle perdre Obama ? |
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Le 4 juillet, jour de la fête nationale américaine, le maire de Denver, Colorado, prononçait son discours annuel sur l'état de la ville. Pour clore la cérémonie, René Marie fut priée de chanter l'hymne national a cappella. Si elle reprit bien la mélodie de The Star-Spangled Banner, à la surprise générale, elle prit l'initiative d'y coller d'autres paroles : "Lift ev'ry voice and sing, Till earth and heaven ring…". Autrement dit celles de ce que l'on appelle l'hymne national Noir ! Thierry Pérémarti, notre correspondant aux USA, nous fait parvenir le blog du Los Angeles Time avec la scène filmée. Premiers commentaires effondrés des supporters de Barack Obama craignant une exploitation de l'affaire pour effrayer les électeurs Blancs, le candidat s'étant lui-même exprimé sur "l'affaire René Marie" en rappelant qu'il n'y a qu'un seul hymne national. La chanteuse en est amenée à s'expliquer sur son propre site. Coup de pub délibéré, trop plein du refoulé ? Une fois de plus, l'emprise de l'émotionnel sur le politique. |
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Corrida à Pleyel |
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 Ah, les hasards du sorteo (le tirage au sort des toros pour les toreros qui les affronteront un peu plus tard) ! Hier soir, pour le concert du trio Keith Jarrett, Gary Peacock, Jack DeJohnette, la Salle Pleyel avait tout d'une arène. Le gilet de Jarrett, turquoise et ivoire, n'aurait pas dépareillé à la Maestranza de Séville. Surtout, le pianiste retrouvait le Steinway dont il était tombé amoureux l'an passé pour son concert en solo. En milieu de semaine, il l'avait expressément demandé. Malheureusement, entre-temps ce bijou avait subi une harmonisation particulière. Keith s'aperçut au moment de la balance d'avant concert que ça ne lui convenait pas et qu'il fallait absolument revenir au réglage initial. Trop de manipulations sur l'instrument ? Toujours est-il que le Steinway ne "sonnait" pas. Terne. Pas d'ampleur, pas de projection du son et même deux touches approximatives. À deux doigts (évidemment) d'interrompre le concert, Keith Jarrett acheva la première partie de 50 minutes en nous faisant savoir qu'il ne tirerait rien d'un tel piano "manso", un toro avec aussi peu de répondant, fut-il du célèbre élevage Steinway des plaines de Hambourg. Après l'entracte, le piano "de réserve", un grand Pleyel, occupait le centre de la piste. Chaud, plein d'harmoniques, pas le plus précis piano du monde, mais un allant qui mettait immédiatement Jarrett en état de réceptivité sur Moment's Notice. Le maestro allait enchainer avec suavité sur West Side Story, et plus tard un Round Midnight refait à neuf et une intro du Django de John Lewis confondante de lyrisme dépouillé… Seconde partie en état d'apesanteur conclue par une impro à trois radicalement free. Rappels généreux, standing ovation, public en état de grâce et le piano Pleyel gracié ! |
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05/07/08 |
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Happy Birthday, Rhoda! |
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Pendant que les régions commencent à vibrer au son des festivals, la vie du jazz continue à Paris. Hier soir, l'organiste Rhoda Scott fêtait son soixante-dixième anniversaire au Duc des Lombards, se livrant à une jam endiablée avec pléthore d'invités surprises. On a vu se succéder sur la scène, entre autres : Michel Delakian à la trompette, Olivier Temine au saxophone, Thierry Eliez et Emmanuel Bex au piano, ainsi que Sylvia Howard et Anne Ducros au chant. La soirée s'est terminée par une jam session animée à l'orgue par Stéphane Patry, qui avait auparavant officié en tant que présentateur de la soirée. Rhoda jouera encore deux sets ce soir, avec des invités qu'on nous promet différents. |
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04/07/08 |
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Carla, Paolo, Steve et les autres |
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 ©Pierre de Chocqueuse Le concert que donna Carla Bley le 2 juillet au New Morning fut en tout point captivant. Au programme, la totalité de l'album « The Lost Chords find Paolo Fresu », que Carla et ses musiciens jouèrent dans l’ordre, allant jusqu’à offrir en rappel Ad Infinitum, dernière plage du disque et très ancienne composition de la Dame. Tout au long de cette prestation brillante divisée en deux sets, les solistes tout feu tout flamme prirent de longs chorus inspirés. Jouant surtout du bugle, Paolo Fresu offrit une grande variété de couleurs à la musique, Andy Sheppard au saxophone ténor complétant hardiment les interventions lyriques et lumineuses du trompettiste. Le batteur Billy Drummond utilisa exclusivement ses cymbales pour nous offrir un mémorable solo, et Steve Swallow captiva par le jeu mélodique de sa guitare basse. Discrète au piano, Carla soutenait avec brio l’architecture sonore et canalisait les solistes. Son prochain disque, "Appearing Nightly", enregistré en big band les 17 et 18 juillet 2006 dans ce même New Morning, sortira le 25 août. |
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20000 lieues sous le jazz |
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 Dans le cadre du festival de Jazz à Vienne, Nicolas Ticot investit la salle des fêtes de la ville pour une création audiovisuelle intitulée 20000 Lieues sous le jazz. Tout au long d’un parcours audiovisuel interactif et ludique sur plus de 700m2, les festivaliers découvriront une exposition originale sur le langage du corps et des instruments du jazz. Salle des Fêtes du 27 juin au 11 juillet - de 15h à 20h. Entrée libre. |
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03/07/08 |
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Les nommés aux Django d'or 2008 |
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La liste.pdf des nommés de l'édition 2008 des Django d'or vient d'être rendue publique. On y retrouvera notamment dans la catégorie "Nouveau Talent avec le soutien de l'ADAMI" Airelle Besson et Sylvain Rifflet dans le projet Rockingchair ou encore le Andy Emler Megaoctet dans la catégorie "Spectacle Vivant SPEDIDAM". |
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02/07/08 |
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Ernestine Anderson sauve son toit |
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 Victime de la crise des "sub-primes" comme nombre de foyers américains qui se retrouvent expulsés de leur domicile, la chanteuse Ernestine Anderson a failli devoir quitter, à l'aube de ses 80 ans, la maison où elle vit à Seattle avec sa famille depuis 1946. Une importante mobilisation en sa faveur au niveau local et de généreux donateurs (parmi lesquels sa consœur Diane Schuur et Quincy Jones qu'elle avait connu dans le big band de Lionel Hampton en 1953) lui ont permis de collecter 43000 dollars et de repousser la menace de devoir abandonner son toit. Love Makes the Changes titrait son dernier album... |
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Une maison du jazz à Montreal |
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 Le Festival International de Jazz de Montréal (FIJM) aura bientôt un siège permanent puisque le gouvernement du Québec a décidé d’investir dix millions de dollars dans la construction de ce projet. Abrité dans le Blumenthal (en photo), bâtiment abandonné depuis 2003, la Maison du Festival de jazz accueillera notamment en son sein un restaurant, une salle d'exposition ainsi que les archives du festival. Les travaux de restauration de l’édifice débuteront dès le mois d'août 2008 et l’endroit devrait ouvrir ses portes l’été prochain, lors de l’ouverture de la trentième édition du festival. Selon la Ministre de la culture du Québec, Christine Saint-Pierre, la maison aura une double vocation : regrouper les services du festival pour en servir l'organisation et offrir un nouvel espace public consacré au rayonnement du jazz. |
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01/07/08 |
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Elles assurent, en ECM ! |
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 ©Pierre de Chocqueuse A gauche, Marie-Claude Nouy, responsable en France du label ECM. A droite, Norma Winstone, une légende, hier de passage au New Morning pour la promotion de « Distances », récemment paru sur ECM. Vingt ans après « Somewhere Called Home », mirifique enregistrement de la chanteuse avec John Taylor et Tony Coe, cette dernière retrouve l’intimité d’une formation de jazz de chambre, un nouveau trio dont l’instrumentation minimaliste – un piano confié à Glauco Venier ; une clarinette ou une clarinette basse jouées par Klaus Gesing – fait ressortir les nuances subtiles de son chant. Norma Winstone utilise sa voix comme un instrument. Elle vocalise, allonge les mots, en module les sons pour les ajuster parfaitement sur les notes des musiciens qui l’accompagnent. Légère, la voix plane, enveloppe, envoûte dans un répertoire éclectique. San Diego Serenade de Tom Waits et Everybody’s Talkin’, de Fred Neil, immortalisé par Harry Nilsson, complétèrent ce soir-là le programme du nouveau disque, un concert intimiste dont le rappel, Here Comes the Flood de Peter Gabriel, fut un moment de grâce. À noter la réédition des trois premiers albums ECM d’Azimuth, groupe dans lequel Norma Winstone a comme partenaires John Taylor et Kenny Wheeler, un coffret dont je vous parlerai en septembre. |
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Montréal (4) : vive les jeunes |
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 Pantouflard, le Quartet West de Charlie Haden, ce lundi soir. Bien sûr, le son d'Ernie Watts dont on réalise qu'il préfigurait le ténor de David Sanchez, ce n'est pas rien. Plus l'élégance d'Alan Broadbent au piano et la sobriété du batteur Rodney Green. Au programme, un best of un peu blasé, avec un leader minimo plus cabotin que jamais. En première partie, la clarinettiste et saxophoniste Anat Cohen avait séduit, moins par son jeu plutôt conventionnel, que par la qualité de son quartet : Ben Street à la contrebasse, Daniel Freedman à la batterie et un formidable Jason Lindner au piano, très orchestral. Même contraste côté chanteuses avec Dianne Reeves à la tête d'un quintette aux arrangements sobres. Empli de spiritualité et d'anecdotes personnelles, son récital fut comme "retenu". Paradoxal, pour une chanteuse qui nous a habitués à une générosité sans bornes. Grande voix, tout de même. Dans la foulée, après Londres, Paris et Amsterdam, Montréal recevait Melody Gardot et ses trois complices. Premier concert d'une série de trois dans le cadre parfait du Théâtre du Nouveau Monde : une présence hollywoodienne (silhouette à la David Lynch), une émotion indéniable, trois musiciens épatants de sobriété, des arrangements aux petits oignons… et des chansons. Une vraie artiste dans la lignée d'une Julie London. Nostalgique, mais avec goût. Alors que l'on pouvait rester dubitatif le même soir face aux néerlandais de Corkestra, pour leur mollesse à évoquer des innovations vieilles de 35 ans de Han Bennink et sa bande du collectif ICP… Clou et clôture de la soirée avec le trio du jeune pianiste afro-américain Marc Cary en compagnie du batteur Sameer Gupta et du bassiste David Ewell (de droite à gauche sur la photo, au moment où ils signaient des dizaines de disques après le concert). Avec le trio de Yaron Herman, il constitue la plus éclatante révélation de cette première moitié de festival : ils jouent à corps perdu, avec une jubilation et un engagement de chaque instant. Des compositions signées Jackie McLean ou Erik Satie dynamitées par un feu intérieur hérité du meilleur McCoy Tyner. Ce garçon - révélé par Wynton Marsalis - et ce trio nous préparent un bel avenir ! |
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Hommage à Esbjorn Svensson |
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 Un hommage sera rendu à Esbjorn Svensson, mardi 8 juillet dans sa ville de Stockholm. Il se déroulera à 19h30 à l'Hotel Rival, Mariatorget 3. Ses proches s'adressent ainsi à tous ceux qui à travers le monde leur ont manifesté leur émotion : "Dear fans & friends from around the world, There are no words that describe the loss of our beloved friend Esbjörn. Our grief is beyond belief. We feel blessed and truly thankful to have shared the life and music with him. Unfortunately the journey we have made together ended much too early. We have done a million things together but there was so much more to do! Just a few days ago we were down in the basement of Esbjörn’s house rehearsing some new songs for the upcoming US/Canadian tour. We are totally overwhelmed by the love, sympathy, hugs and thoughts that you have submitted to us from all over the world. Thank you so much for sharing these horrible times with us. The only soothing thought right now is, that from your sympathy we can figure that our music has reached and touched a lot of people. No one knows what the future would have held for us, but the one thing we know for sure is, that the memory and the music of Esbjörn Svensson will outlive us all. Yours sincerely" Magnus Öström & Dan Berglund, Åke Linton (sound), Anders Amrén (light), Burkhard Hopper (manager), Siegfried Loch (ACT Music).
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