31/03/09 Bye bye Fofo

Le saxophoniste Jean-Claude Fohrenbach vient de mourir le 30 mars des suites d'une longue maladie, selon les termes consacrés. Il avait 84 ans. Lui qui servit de maitre ès harmonie, ès saxophone et ès calembour à toute une génération, fut un incontournable pilier de l'école de jazz du CIM. Bien avant, il avait longuement mûri une identité émancipée de son premier amour, Coleman Hawkins. C'est la découverte assumée de Ravel et Debussy qui le révélera à lui-même et en fit un délicieux cousin des grands doux de la West Coast. Après Stan Getz, Zoot Sims et Warne Marsh, c'est un autre frère d'âme qui s'en va. Réécouter "Fohrenbach French Sound", le double CD de la collection « Jazz in Paris ». Jazzman lui avait consacré un portrait dans son n°120 de janvier 2006.
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Alex Dutilh
Lovano et les jeunes pousses du jazz
Le premier album du nouveau groupe de Joe Lovano, le Us Five Band, sortira sur le label Blue Note le 5 mai prochain. Intitulé "Folk Art", ce disque fera exclusivement entendre des compositions du ténor américain. Autre spécificité, Lovano a réuni des musiciens de la "nouvelle vague" : James Weidman au piano, Esperanza Spalding à la basse, et les batteurs Otis Brown et Francisco Mela. Le saxophoniste s’est dit ravi d'avoir collaboré avec des jazzmen qui "ne sont pas de sa génération, qui expérimentent certaines choses pour la première fois et portent un regard neuf sur son travail".
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Jazzman
Idriss Boudrioua ou le jazz... Autrement

Jeudi 26 mars, où pouvait-on écouter une partie de la fine fleur du jazz hexagonal (Claude Egea dont tous les ONJ - au moins ! - s'arrachent les services, Eric Séva - qui vient de sortir le remarqué "Espaces Croisés", William Lecomte, accompagnateur assidu de Jean-Luc Ponty, le si talentueux bassiste Bruno Rousselet ou le raffiné guitariste Serge Merlaud, etc.) ? Au cœur du faubourg Saint-Antoine, dans l'hôtel particulier des éditions Autrement ! Une soirée au cours de laquelle ne cessèrent de s'entrecroiser avec émotion l'actualité du saxophoniste alto Idriss Boudrioua, longtemps "impatrié" au Brésil, et des bribes émouvantes d'une biographie nourrie d'amitiés et de rencontres. Soit l'inimitable manière de Lucas Delatre, organisateur de la soirée avec Xavier Delacroix, pour imaginer au jazz une autre scène, un autre espace et surtout une autre convivialité que ceux des clubs traditionnels.
La musique d'emblée leur a donné raison : qualité et variété du répertoire (superbes thèmes de Victor Assis Brasil, entre autres), classe des arrangements à l'élégance rappelant Tadd Dameron, jeu superbement équilibré et expressif du leader, implication des solistes (Nassim Brahimi au ténor et Pierre-François Dufour à la batterie, en sus), qui avaient pu répéter dans les lieux tout l'après-midi. Bref, une "phalange" hyper pro que l'on pouvait écouter de la cour comme du jardin et qui se fit un malin plaisir d'achever la prestation avant minuit, par égard pour le voisinage. Eux seuls savent les notes qu'ils posèrent ensuite sur les ailes de la nuit...
Stéphane Carini
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Jazzman
26/03/09 Jazzmen épinglés

Le jazz recevra le mardi 31 mars les honneurs de la République. Christine Albanel, ministre de la Culture et de la Communication, remettra en effet les insignes de Commandeur dans l’ordre des Arts et des Lettres au batteur Roy Haynes lors d’une cérémonie qui, à l’occasion de l’exposition "Le Siècle du Jazz", se tiendra au Musée du Quai Branly. D’autre part, cette cérémonie verra Médéric Collignon et Stacey Kent recevoir le titre de Chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres.
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Jazzman
24/03/09 Jim McNeely envoûte le Sunside

C'était en soi une énigme. Si l'on identifiait aisément, ce samedi 21 mars, les notoriétés venues écouter "live" au Sunset la fascinante création de Pierrick Pedron, "Omry", on se demandait qui pouvait bien franchir les portes du Sunside pour venir écouter le trop méconnu Jim McNeely, ancien accompagnateur - excusez du peu - de Chet Baker, Stan Getz, Phil Woods quand il n'exerce pas ses talents d'arrangeur accompli. Et pourtant c'est une assistance conséquente, hyper recueillie (pas ou peu d'applaudissements entre les choruses), qui vint écouter un trio composé, outre le leader, de Ricardo Del Fra et d'un tout jeune batteur, Julien Loutelier, qui privilégiait davantage les nuances et la dynamique sonores que l'intensité du drumming. Le saxophoniste Rick Margitza les a également rejoints un moment. Tout au long des trois sets et sur un répertoire savamment choisi qui intercalait entre des standards le Zingaro de Jobim, un Village Blues de Coltrane (en clôture) ou déterrait quelque composition de Lil Hardin, la compagne de Satchmo, Jim McNeely imposa avec une classe rare un goût mélodico-harmonique sans faille, idéalement combiné à un sens de la syncope et de la construction d'une ferme et discrète assurance. Le jeu de ses compagnons, et notamment du bassiste, trouvait à s'y épanouir comme en un parfait miroir, tous trois exprimant à un très haut degré, cet indéfinissable mélange de raffinement en acte, de savoir encyclopédique, et de complicité "risquée".
Stéphane Carini
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Jazzman
19/03/09 La tornade Lew Soloff

De "Blood Sweat and Tears" à Gil Evans en passant par le big band de Thad Jones / Mel Lewis, c'est l'un des plus ébouriffants virtuoses de la trompette, Lew Soloff, qui se produisait mardi soir pour la première fois en leader France, au Sunside devant un public recueilli mais moins nombreux que pour des affiches plus médiatisées (l'évènement étant par ailleurs enregistré par France Musique dans le cadre du "Jazz Club" d'Yvan Amar et sera diffusé ce vendredi soir). L'affiche était un "must", presque un all-stars (Jean-Michel Pilc, François Moutin et Billy Hart accompagnaient le trompettiste !) et c'est bien cette somme d'individualités mutée d'emblée en musicalité collective (on pouvait craindre l'inverse) qui a rendu le concert passionnant. Sur un répertoire exigeant et original au cours du premier set (dont deux thèmes du bassiste), c'est une énergie et une inspiration formidablement canalisées qui ont irrigué l'expression du quartet, à la satisfaction du public et de Lew Soloff lui-même, peu avare de son admiration pour la densité de jeu et les fulgurances de Pilc et Moutin. Signe qui ne trompe pas : la performance atteignit au sublime sur un très recueilli Meaning of the Blues, thème de Bobby Troup. Un grand groupe, que les habitués du 55 Bar de New York connaissent bien.
Stéphane Carini
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Jazzman
18/03/09 Paul Van Kemenade distribué par Orkhestra

Bonne nouvelle pour les fans français de Paul Van Kemenade. Fort du succès de son dernier album, crédité d’un Choc dans notre numéro de mars, l’altiste hollandais délaisse pour un temps les voies parfois tortueuses de l’auto-promotion. Son disque, "Two Horns And a Bass" est tout nouvellement distribué par Orkhêstra. Comme le soulignait notre rédac’chef Alex Dutilh dans sa chronique enthousiaste, on pouvait s'étonner de ne pas avoir vu le monde du disque se jeter sur un projet aussi finement et puissamment mené… Il a encore enfoncé le clou dans son Open Jazz réécoutable durant une semaine sur le site de France Musique.
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Jazzman
"Le siècle du Jazz": départ lancé!

En couverture de notre dernier numéro, l’exposition "Le siècle du Jazz" a ouvert ses portes hier au Musée du Quai Branly. Jusqu'au 28 juin prochain, un parcours chronologique invitera le visiteur à traverser l’histoire, outre de la musique, de l’esthétique jazz. Un parcours plein de surprises. Qui bouleverse et élargit l’imaginaire dans lequel baigne communément l'une des formes artistiques décisives du vingtième siècle. Qui sort de l’ombre nombre d’œuvres magistrales inspirées par les diverses révolutions qui ont scandé l’évolution de la musique improvisée. Les peintures de Thomas Hart Benton, de Robert Thompson ou de James Week, les collages de Romare Haward Bearden, l’installation "Chasing the Blue Train" de David Hammons en font partie. Une somme impressionnante de supports (affiches, partitions, revues, films etc.) et d’oeuvres dans laquelle curieux néophytes ou audiophiles avertis ne devront pas hésiter une minute à se laisser plonger !
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Jazzman
14/03/09 Présences électrojazziques
Nouveau lieu culturel financé par la Mairie de Paris, le centquatre accueillait hier les premiers concerts du festival Présences électronique, organisé par le Groupe de Recherche Musicales (GRM) de l'Institut National de l'Audiovisuel (INA). L'espace d'un week-end, cette manifestation met à l'honneur les musiques éléctroaccoustiques, magnifiées par un système de diffusion et d'écoute spatialisé, l'Acousmonium. Le rapport avec le jazz, me demanderez-vous? La présence hier de deux artistes qui, emprunant des chemins de traverse, jettent des ponts entre ces deux mondes. Bien connu pour son travail dans le domaine des musiques improvisées (avec Marc Ducret, Bruno Chevillon, Joey Barron, Elliott Sharp...), le guitariste et "bidouilleur" Franck Vigroux a présenté un projet inédit et étonnant en collaboration avec le poète japonais Kenji Siratori. Celui-ci y déclamait ses textes (en VO) d'une voix âpre, sur une toile de fond électronique aussi inquiétante qu'envoûtante. Plus tard dans la soirée, ce fut au tour de DJ Olive de faire la démonstration de ses talents. Partenaire régulier de Dave Douglas ou encore Uri Caine, ce magicien des platines a présenté un show déjanté, à mille lieux des clichés du hip-hop associés à son instrument. A noter qu'il se produira à nouveau demain dimanche à 16h, pour un concert que le public sera invité à écouter allongé dans le noir! Avis aux amateurs de sensations inédites: tous les concerts sont gratuits.
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Pascal Rozat
12/03/09 La compagnie Labkine danse rouge

La compagnie Labkine, co-dirigée par Noëlle Simonet et Jean-Marc Piquemal, présentera le vendredi 20 mars à 20h30 au Pôle Culturel d’Alfortville son nouveau spectacle intitulé "Dancing Red". Pour l’occasion la troupe revisitera des pièces chorégraphiques créées dans les années trente par un groupe d’artistes majoritairement féminin, le New Dance Group, dont Anna Sokolow, fut un des membres les plus emblématiques. Ce mouvement fut révolutionnaire à plus d’un titre. Outre une critique collective et féminine de l’individualisme et de l’aliénation de l’homme moderne, ce mouvement mit au cœur de ses oeuvres l’improvisation, empruntant au jazz de l’époque à la fois ses compositions musicales et les modalités de création de ses solistes. D’ailleurs, pour renouer avec le souffle jazz qui animait les fondateurs et fondatrices du mouvement, la compagnie Labkine a fait appel, pour la pièce "Rooms" d’Anna Sokolow, à un quintette (Sylvain Rifflet: saxophone, clarinette; Sylvain Gontard: trompettes; Franck Woëste: piano; Gildas Boclé: contrebasse; Karl Januska: batterie) qui accompagnera sur scène les danseurs.
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Jazzman
11/03/09 Lisa Ekdahl et Franck Avitabile chez Manu Katché

L’émission One Shot Not, présentée par Manu Katché et Alice Tumler sur Arte, fera la part belle au jazz le samedi 28 mars 2009 à 23h15. Le batteur star recevra tout d'abord la chanteuse suédoise Lisa Ekdahl. Depuis son premier album sorti en 1994, l’ange blond scandinave a rencontré un grand succès avec ses chansons aériennes aux accents bossa. Le pianiste Franck Avitabile, dont le dernier album, 'Paris Sketches', a été crédité de quatre étoiles dans notre dernier numéro, sera le second "invité jazz" de la soirée. Il retrouvera à cette occasion le batteur qui l’a accompagné en studio et qui n’est autre que… Manu Katché.
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Jazzman
Mark Turner, le "comeback kid"
Il y aurait beaucoup à dire sur le très beau concert de Baptiste Trotignon au New Morning hier soir, qui marquait la sortie de son nouvel album "Share". Mais l'événement de la soirée était incontestablement le grand retour sur scène de Mark Turner, plus de quatre mois après une grave blessure à la main gauche. Les rumeurs les plus alarmistes avaient alors circulé sur cet accident, et on avait craint un moment que cette figure emblématique du saxophone contemporain soit à jamais perdue pour le jazz. Les récentes rumeurs de guérison ont été confirmées hier de manière spectaculaire: non seulement Mark semble avoir retrouvé tous ses moyens techniques, mais il s'est présenté au public parisien au meilleur de sa forme. Alors qu'on l'a souvent connu quelque peu timoré sur scène, il paraissait au contraire totalement investi et a ainsi livré une prestation magnifique, visiblement heureux de pouvoir rejouer. Bonne nouvelle pour ses fans!
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Pascal Rozat
09/03/09 Masada + 2

© CC Attribution Licence by Checiàp
Avis aux fans de John Zorn: l'émission de France Inter "Ascenseur pour le jazz" a diffusé hier une heure de musique extraite de sa prestation au dernier Festival de Marciac. Outre le Masada String Trio, on peut y entendre l'Acoustic Masada dans une configuration totalement inédite, le quartet devenant sextet avec l'adjonction de Uri Caine au piano et de Cyro Baptista aux percussions. Avec cette nouvelle orchestration, la musique de Zorn se pare de couleurs inattendues et devient plus jazzy, plus latine. Si vous avez manqué l'émission, vous pouvez l'écouter ici (cliquer sur "2nde partie"). Mais attention, il ne vous reste qu'une semaine avant qu'elle disparaisse du site!
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Pascal Rozat
Pour ou contre Broadway in Satin de l' ONJ ?

Sur ce même blog, un papier d'Alex Dutilh daté du 02 mars intitulé : ONJ, lancement alléchant, fait débat parmi certains collaborateurs du journal, qui ont été très déçus par le deuxième concert du même ONJ à St Ouen, samedi O7 mars à Banlieues Bleues. On a pourtant vu le même orchestre dans le même programme (un hommage aux chansons que chantait Billie Holiday, intitulé Broadway in Satin : Billie Holiday Revisited), alors pourquoi nos avis divergent-ils autant ? L'ONJ aurait-il fait un bon concert le 1er mars à Radio France et un très mauvais à banlieue Bleues le 07 mars ? C'est possible, mais pourtant je suis personnellement sceptique à propos de la relecture de ses fameux standards que Daniel Yvinec et Alban Darche ont effectuée. Il est évident que ce n'est pas Billie Holiday qui a inspiré Yvinec, mais la trace que ces chansons a laissée dans la mémoire collective. Comme en témoigne la relecture de God Bless the Child, incluant la reprise (note pour note) par Rémi Dumoulin de la version qu'en avait enregistrée Eric Dolphy à la clarinette basse. Mais aussi la trace des néons de Broadway, qu'Yvinec a voulu creuser à travers une certaine imagerie du cinéma hollywoodien. Je pense précisément aux néons de Las Vegas que Francis Ford Coppola a mis en scène dans son film musical et sentimental intitulé : One From the Heart (Coup de Coeur en français). Dans ce film dont Tom Waits a écrit la musique, les chansons étaient interprétées par le duo Tom Waits- Crystal Gayle, duo qui nous rappelle complètement l'association du chanteur Ian Segal et de la chanteuse Karen Lanaud. On a alors l'étrange impression que toutes les chansons de ce Broadway in Satin ont l'air tirées de One from the Heart. Cela finit par faire beaucoup de références qui se télescopent, pour un résultat pas très satisfaisant musicalement et un show assez ennuyeux et plat, malgré les qualités indéniables de tous les solistes de l'orchestre.
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Lionel Eskenazi
07/03/09 Rectificatif et Piano Culpa

L’homonymie est parfois trompeuse. Surtout quand les personnes pareillement nommées pratiquent le même instrument ! C’est ainsi que, dans la chronique du disque "Emily", du trio de François Faure, parue dans notre dernier numéro, la page myspace indiquée et sur laquelle l’album peut-être acheté se révèle fausse. Ce lien vous redirigera vers la véritable adresse. Cependant, il est vivement recommandé d’aller jeter un coup d’œil sur la page malencontreusement indiquée et sur la musique proposée par l’ « autre » François Faure, pianiste tout aussi talentueux et passionné que son homonyme…
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Jazzman
Master-classes stéphanoises

L’association Gaga Jazz, fer de lance dans la promotion de la musique improvisée à Saint-Étienne, organise deux master-classes. La première aura lieu le 21 mars à partir de 9h30 et sera encadrée par les musiciens du Just Us Quartet (Laurent Richard et Ludovic Murat aux saxophones, Eric Téruel au Fender rhodes, Manu Vallognes à la guitare basse, Pierre Guignon à la batterie) qui donneront un concert le même jour à 20h30 au Théâtre des Pénitents. La seconde sera confiée le 23 mai aux bons soins du Chris Jennings Trio (Pierre Perchaud à la guitare, Chris Jennings à la contrebasse, Leon Parker à la batterie et aux percussions) qui sera sur la scène de la Salle Gérard Philippe le soir même. Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site de l’association Gaga jazz!
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Jazzman
06/03/09 David Torkanowsky Quartet et Spencer Bohren au Snug



Trois splendides soirées se sont succédées au Snug Harbor. Terence Blanchard a été suivi par le Quartet de David Torkanowsky. Pianiste connu en France pour avoir été au côté de Dianne Reeves pendant une dizaine d'années et, présent dans l'album de la chanteuse, Live at the New Morning, Torkanowsky ne se cantonne pas au jazz. Il aime l'éclectisme et accompagne des artistes comme les chanteurs de gospel, les Blind Boys of Alabama ou la reine de la soul, Irma Thomas. Mercredi 4, il présentait avec le saxophoniste Tony Dagradi, l'incroyable bassiste des Meters George Porter Jr et le batteur Simon Lott un nouvel album enregistré peu avant Katrina (2005) et qui sortira au mois d'avril. Ce concert était le reflet parfait de ce disque génial, spontané et débordant d'énergie! Entouré de standards comme Footprints de Wayne Shorter ou The Chase de Dexter Gordon et de morceau emblématique de la cité du jazz comme Mardi Gras in New Orleans du pianiste Professor Longhair, "Fleur debris", thème original et jeu de mot avec la fleur de lys, symbole de la ville aujourd'hui en partie détruite par les inondations qui ont suivi le passage de Katrina, sera le titre de ce sublime album.


Le chanteur et guitariste de blues et de folk, Spencer Bohren, présentait lui aussi un nouveau disque, Live at the Tube Temple, enregistré en Allemagne en septembre 2007 et aujourd'hui distribué par Valve Records. Seul sur scène avec ces différents instruments, banjo ou des guitares électriques lapsteels jouées à plat sur les cuisses avec une barre en acier posée sur le manche, Spencer nous décrit l'histoire et la vision de son pays à travers des chansons originales ou des thèmes du chanteur et guitariste Hank Williams, artiste ayant fortement influencé Spencer. Pour ceux qui peuvent venir à La Nouvelle-Orléans au début du mois de mai, tous ces artistes se produisent durant le New Orleans Jazz & Heritage Festival!
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Anne Legrand
05/03/09 Terence Blanchard enregistre à New Orleans


Photo Anne Legrand
Le trompettiste originaire de La Nouvelle-Orléans a proposé mardi 3 mars au Snug Harbor, un des meilleurs clubs de jazz de la ville, un magnifique concert avec son quintette, et comme invité le guitariste Lionel Loueke. Ancien élève du Thelonious Monk Institute of Jazz dont Blanchard est le directeur artistique, Lionel s'est produit au Snug en février dernier. Fasciné et séduit par le berceau du jazz, il envisage de s'y installer ! Cette semaine, Terence Blanchard enregistre pour la première fois un album dans sa ville natale, à la bibliothèque du Ogden Museum of Art. Le groupe a proposé des nouvelles compositions du saxophoniste Walter Smith, du pianiste cubain Fabian Almazan et du contrebassiste Derrick Hodge. Composé également du batteur texan, Kendrick Scott, le quintette se produira au festival Banlieues Bleues et proposera le 9 avril à Epinay-sur-Seine des extraits de l'album en hommage aux victimes du passage de l'ouragan Katrina, "A Tale of God's Will : Requiem for Katrina". Pour son nouvel album, Terence Blanchard invite également le philosophe Cornel West et le chanteur Bilal.
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Anne Legrand
03/03/09 Gagnez des places pour le concert de Richard Galliano

Le lundi 9 mars à 20h30, Richard Galliano donnera un concert exceptionnel au Grand foyer du Théâtre du Châtelet. À cette occasion, Jazzman vous offre 40 places. Pour participer, il suffit d'écrire votre nom, prénom, numéro de téléphone et adresse e-mail dans le message mail qui s'affichera automatiquement en cliquant sur ce lien. Cliquez ensuite sur "envoyer". Les 20 premières personnes à répondre recevront une entrée gratuite valable pour deux personnes.
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Jazzman
Brian Blade, chanteur et guitariste

Brian Blade a plus d’une corde à son arc. Son prochain album "Mama Rosa"en témoigne, qui le voit délaisser les fûts pour prendre la guitare et le micro. Évoquant tour à tour des thèmes chers au batteur (la famille, la Louisiane dont il est originaire, les voyages etc.) les treize chansons plongent l’auditeur dans des ambiances éthérées proches de celles déjà esquissées en compagnie de son groupe Fellowship sur le très beau "Season of Changes". L’album sortira officiellement le 21 avril prochain. En attendant, le disque peut déjà être acheté en pré-vente sur plusieurs sites et quelques titres sont écoutables sur le site du batteur.
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Jazzman
02/03/09 Le Lavoir Moderne menacé de fermeture

Le Lavoir Moderne Parisien est en danger. Le procureur du tribunal de grande instance de Paris a en effet demandé la liquidation de l’association en charge de ce haut lieu de créativité. Une dette de 48 000 euros est à l’origine de ce jugement. Mais les causes sont plus profondes : depuis plusieurs années, la salle voit à la fois augmenter les charges financières et se développer de nouveaux équipements concurrentiels gérés par la Ville de Paris. Malgré des promesses de subventions d’un montant de 120 000 euros et un soutien réaffirmé par la Mairie de Paris, l’État et la Région Ile-de-France, l’heure est grave pour le Lavoir Moderne. Son directeur, Hervé Breuil, a fait appel à la solidarité des habitués du lieu et plus généralement des défenseurs de l’exploration artistique. Une pétition a été mise en ligne sur le site Internet de l’association. Des dons peuvent également être faits. Enfin, une assemblée générale se tiendra le 31 mars prochain.
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Jazzman
ONJ, lancement alléchant

Hier soir 1er mars, 17h, le Studio Charles Trénet (un signe?) de la Maison de Radio France plein à craquer. il s'agit du concert inaugural du nouvel ONJ, signé Daniel Yvinec pour la direction artistique (le mot a toute son importance) et dont les arrangements de ce premier programme, "Broadway in Satin" ont été confiés à Alban Darche.
Double succés : celui d'Yvinec pour la confirmation d'un casting de musiciens passionnants. Avec mention spéciale au son de clarinette basse et de ténor de Rémi Dumoulin, à la pertinence des interventions de Joce Mienniel, flûtes et électronique, à la fougue de l'altiste Antonin-Tri Hoang, témoignant d'une génération qui écoute davantage Rudresh Mahanthappa que Steve Coleman - une page est tournée -, aux couleurs des cordes de Pierre Perchaud, à la puissance de la présence du drumming de Yoann Serra… Un réel plaisir, la direction alternée, chacun des (très) jeunes musiciens prenant à tour de rôle le rôle sur scène du "chef à mandat éphémère". Les deux chanteurs de ce programme consacré à Billie Holiday, la française Karen Lanaud et le bluesman britannique Ian Siegal, s'acquittant avec un vrai engagement d'une tâche a priori impossible.
Le second succès, qui explique que les vocalistes se sont trouvés dans un contexte d'une créativité et d'une modernité épatantes, est celui de l'écriture d'Alban Darche. Sans le moindre esprit de système, elle choisit un "grand angle", du classicisme "d'époque" à des effets sonores résolument contemporains. Là dessus, la jeune garde s'ébroue comme un banc d'alevins frétillants.
À améliorer : d'une part la longueur du programme est à raccourcir (90mn est un maximum, 20mn de plus desservent l'objectif) et d'autre part, il serait bon de rendre visible dès l'entame du concert l'enthousiasme de musiciens plutôt débridés, mais forcément un peu trop "sérieux" durant la première heure de cette "cérémonie initiatique" bien particulière. Prochain rendez-vous, samedi à Banlieues Bleues.
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Alex Dutilh
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