28/09/09 Jon Hendricks au Duc des Lombards

Jon et Aria Hendricks, New York, Décembre 2005.
Photo : Anne Legrand
Ce jeudi 1er et vendredi 2 octobre, Jon Hendricks qui vient de fêter ses 88 ans le 16 septembre dernier, sera la vedette du Duc des Lombards ! Il présente un nouveau trio vocal avec sa fille Aria et Kevin Burke, le "Lambert, Hendricks and Ross Redux". Il sera accompagné par son pianiste et son guitariste américains : Ray Gallon et Paul Meyers. La rythmique sera complétée par le contrebassiste Raphäel Dever et le batteur Andrea Michelutti.
Le vendredi, à 19h00 un documentaire réalisé par Audrey Lasbleiz sur le père du "vocalese" sera présenté avant les concerts.
Ce documentaire sera de nouveau projeté au cinéma Le Balzac, ce dimanche 4 octobre en présence de Jon Hendricks et de son autre fille, Michele.
Dépêcher vous de réserver avant qu'il ne soit trop tard!
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Anne Legrand
07/09/09 Mare e Miniere, mémoire et Improvisation

©p.freeman
La musique sarde, traditionnelle et nouvelle, est depuis longtemps bien présente dans des nombreuses productions collectives et projets personnels des jazzmen insulaires. Lors du festival "Mare e Miniere" (qui réalise un important travail de diffusion culturelle dans la région minière du sud-ouest), nous allions à la rencontre des deux des plus remarquables musiciens sardes : Luigi Lai et Elena Ledda.
Il y a trente ans, Ornette Coleman (introduit par Marcello Melis) fut émerveillé par la virtuosité du joueur de launeddas Luigi Lai, et l’invita par la suite à une série de concerts mémorables. Depuis, Lai n’a de cesse de se produire avec des musiciens italiens de divers genres et styles. Cette fois, dans un beau décor de ruines archéologiques au port de Sant Antioco, le maestro d’une longue dynastie de solistes de l’ancienne flûte sarde, se joignit au quartet toscane Harmonia Ensemble. Pour la présentation du suggestif projet Dieci Danze Erotiche Eretiche. Un beau travail de recherche qui trouve ses racines dans les danses érotiques de l’Antiquité méditerranéenne, récréées à la Renaissance et condamnées par son supposé caractère hérétique. Lai brilla par sa formidable maîtrise du souffle, sa puissance d’exécution et son infatigable capacité d’improvisation.

©p.freeman
Elena Ledda est la chanteuse sarde la plus sollicitée des jazzmen italiens. Hormis des excellentes collaborations avec Paolo Fresu (Sonos e Memoria et Ethnografie), Furio di Castri ou Antonello Salis, plus récemment elle développe une fructueuse association avec la pianiste Rita Marcotulli. Interprète très versatile, au sommet de son art vocal, Ledda participa à un nouveau projet du mandoliniste Mauro Palmas, créé à la localité de Gonessa, inspiré de la migration sarde vers l’Argentine au début du vingtième siècle. Une rencontre imaginaire entre musique nouvelle sarde, tango lunfardo et mélodies andines, mises en relation par un fin travail d’écriture, et truffée de séquences improvisées reliant jazz et milonga.
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Francisco Cruz
05/09/09 Nuoro Jazz (3)

Il y a eu le concert original préparé par tous les musiciens enseignants du Séminaire de Jazz à la maison d’Antonio Gramsci, à Ghilarza; les concerts de la belle chanteuse Pina Muroni avec le SAM et le Circumstances quartet, à la Piazza Funtanna Manna d’Onani; la visite inattendue de Gianluigi Trovesi et la rencontre d’Omar Sosa avec les Tenores d’Oniferi au Santuario San Casino. Et pourtant.

L’expérience la plus forte de tout le festival, par sa condition extra-musicale et son poids émotionnel, ce fut le concert en trio de Franco Cerri (g), Enrico Intra (p) et Marco Viaggi (b) avec Paolo Fresu en guest, à l’intérieur de la prison de haute sécurité de Nuoro. Dans la chapelle de l'établissement carcéral, entourés de dizaines de gardiens et en présence du maire de la ville, de la directrice des prisons et des hauts responsables de la gendarmerie, une centaine de détenus ont bénéficié de l'occasion d’assister à un concert de jazz, rarissime événement dans l’univers carcéral. Intra et Cerri, deux figures tutélaires du jazz italien, ont proposé un programme standard avec des compositions d’Ellington, Gershwin et Armstrong, auquel s’est joint le trompettiste sur un air de blues acclamé par l’auditoire. Pour le salut de fin, la gorge un peu serrée, les musiciens applaudirent ceux qui, après avoir écouté dans un silence confondant, retournaient derrière les grilles de leurs cellules ; tandis que les musiciens et nous allions vers le soleil extérieur.
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Francisco Cruz
03/09/09 Nuoro Jazz (2)

©pfreeman
Retour à la maison Deledda pour assister aux retrouvailles des frères les plus jazz de la Sardaigne : Bebo et Massimo Ferra. Tous deux guitaristes, Bebo nettement plus éclectique que Massimo, ils présentèrent un programme résolument acoustique et original (des thèmes aux noms de vins sardes), mettant en évidence autant leurs qualités d’instrumentistes que celles de compositeurs. Après une association de jeunesse, et complices de la première heure de Paolo Fresu, les frères Ferra développèrent des vies musicales en dehors (Bebo) et à l’intérieur (Massimo) de la Sardaigne. Vingt ans plus tard, ils se retrouvent pour enregistrer en famille et initier une nouvelle phase de leur vie artistique.

©pfreeman
Après un magistral master class où il donna son interprétation de l’évolution historique du jazz, jalonné d’épisodes de sa propre vie de jazzman, le pianiste Franco D’Andrea offrit un concert en quartet, sorte de prolongement de son enseignement; une véritable master session.
Les thèmes, pour la plupart originaux et d’un apparent classicisme, furent l’objet de déconstructions à divers niveaux, notamment par le piano et le saxophone sopranino (Andrea Ayassot), tandis que la basse (Aldo Mella) joua davantage sur le plan mélodique et la batterie Zeno De Rossi) sur la coloration et les atmosphères. Du swing au free, du bop à la fusion, c’est l’histoire du jazz qui défila sur scène avec une simplicité trompeuse. Ne rejouant jamais le thème de la même façon, D’Andrea composait en direct cherchant à se surprendre, utilisant les 88 touches du clavier, des introductions denses et développements à l’architecture mouvante, préférant aux soli des alternances de plans au sens collectif. Une leçon particulière.
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Francisco Cruz
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