29/10/08 Marjolaine assiège le Duc

©Pierre de Chocqueuse
Pour ne pas manquer son concert du mardi 4 novembre, Marjolaine Reymond campe depuis plusieurs jours devant l’entrée du Duc des Lombards. David Patrois au vibraphone, Antoine Simoni à la contrebasse et Yann Joussein à la batterie, joueront avec elle sur scène des extraits de “Chronos in USA“, l’album vocal de la rentrée pour les amateurs de sensations fortes, certainement le plus original de l’année qui s’achève. Afin de coller au plus près à la musique complexe et ambitieuse de son disque, la vocaliste au béret utilisera des samples de sa voix pour accompagner la sienne (notamment dans Cheval Nommé, périlleux exercice vocal à quatre voix). Elle nous présentera aussi de nouvelles compositions, Circonvolutions de l’écuyer, Les Cupidons glacés, Venus Transfert, des titres chocs proposés dans des versions de concert (de petites boîtes à musique et un quatuor volant d’instruments à vent seront ajoutés à l’enregistrement que supervisera à nouveau Philippe Ghielmetti). En l’attendant, on ne manquera pas d’aller écouter cette déroutante extraterrestre du chant.
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Pierre de Chocqueuse
Les leçons de jazz d'Antoine Hervé

Le pianiste Antoine Hervé propose une fois par mois aux curieux et aux amateurs, une initiation à la musique de jazz à travers les oeuvres de quelques uns de ses géants. Deux leçons sont prévues pour les mois prochains. Le 5 novembre à 19h30, Antoine Hervé rendra hommage à Bill Evans lors d'un cours d'introduction intitulé "Bill Evans, le romantisme et la passion". Le 8 décembre, même heure, sera l'occasion d'un parcours de la musique de Thelonious Monk. Les leçons d'Antoine Hervé auront lieu à Paris, à l'Auditorium Saint Germain, 4 rue Félibien dans le 6ème arrondissement. L'entrée s'élève à cinq euros. Elle est gratuite pour les moins de 18 ans.
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Jazzman
Un concours pour les compositeurs

Le festival de jazz de Gand et le Brussels Jazz Orchestra organisent cette année la cinquième édition du BJO International Composition Contest. Le concours s'adresse aux musiciens âgés de 40 ans maximum et récompensera la meilleure composition pour big band. Une présélection retiendra quatre finalistes dont les oeuvres seront interprétées par le Brussels Jazz Orchestra à Gand le 9 juillet. A l'issue du concert, seront décernés un prix du jury et un prix du public. Pour participer au concours, vous devez envoyer votre composition au secrétariat du concours avant le 1er mai. Lors de la dernière édition, c'est le saxophoniste suédois Klas Lindquist qui avait obtenu le BJO Composition Award.
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Jazzman
Le jazz zébré de nuances, à Perpignan

©pfreeman
En compagnie du gratin du jazz ibérique - notamment le saxophoniste Gorka Benitez et David Xirgu à la batterie-, Pascal Comelade s’invite (événement rare) dans un festival de jazz. Sur la « pointe des mains », posées délicatement sur les claviers, le talentueux catalan, ancien complice de PJ Harvey et Robert Wyatt revisite des standards, reprend Monk avec inspiration, présente des compositions personnelles et rend hommage au regretté pianiste Tete Montoliu. Avec une instrumentation insolite où jouets, cloches, sifflets, tellière, cornets et toy piano, font contrepoint au classicisme du trio basse-piano-batterie. L'approche de Comelade & The Art Eixemple of Canigo (quelle ironie !), extrêmement ludique, trempée dans le blues et truffée de mélodies inclassables, a divisé les spectateurs (dont pas mal de musiciens).

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La suite sera moins polémique, et suscitera une admiration quasi unanime. Le batteur Daniel Humair, le bassiste Jean-Paul Céléa, et le pianiste François Couturier, forment un Triptyc équilatéral sans véritable leader. Un jeu de provocation improvisée, délicieux équilibre précaire tout en finesse. Pour le plaisir de l’échange, un répertoire de compositions personnelles, d'arrangements d'œuvres de Britten et de musiques de cinéma. Un grand moment de culture témoignant de l'ambition du festival dirigé par Yann Causse.
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Francisco Cruz
28/10/08 Jamie séduit Paris

©Pierre de Chocqueuse
Triomphe mérité pour Jamie Cullum hier soir dans un théâtre du Châtelet complet depuis un mois… De très nombreux Anglais peuplaient la salle. Beaucoup avaient fait le voyage pour ce concert, l’un des deux que le chanteur a accepté de donner cette année. Seul au piano pour quelques standards – I’ve Got You Under My Skin, Singin’ in the Rain – puis avec ses musiciens, (Rory Simmons, Tom Richards, Chris Hill, Ian Thomas), équipe rejointe un peu plus tard par Ben Cullum, le frère à la basse électrique, Jamie mit très vite le public dans sa poche. Son show fut un feu d’artifice de compositions habilement métissées de jazz, de funk et de rock, puisées dans “Twentysomething“ et “Catching Tales“ ses grands succès discographiques. Sautant sur son piano, ou parcourant la scène en courant, le pianiste étonna les amateurs de jazz par la qualité de son jeu pianistique, sa voix très juste qui porte le swing au cœur des mots qu’elle fait danser. Camille, son invitée, impressionna également par ses possibilités vocales et une prise de risques qui s’avéra payante. En rappel, Jamie Cullum nous chanta le thème phare de son futur album, générique de fin du prochain Clint Eastwood. Il fallut baisser le rideau de scène en fer pour forcer les spectateurs enthousiastes à évacuer la salle.
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Pierre de Chocqueuse
Hancock sous l’autoroute

DR
Détendus, souriants, Herbie Hancock et ses nouveaux complices goûtaient des spécialités marseillaises au catering des artistes. Dans quelques minutes, ils seraient sur la scène de la Fiesta des Suds, entourés de conteneurs géants, jouant en dessous d’une branche d’autoroute. Un cadre bétonné et métallique, animé par des milliers de fans et de curieux qui écoutent la bande à Herbie débout, deux heures durant, sans que l’inconfort mine en rien leur enthousiasme. En vieux routard qui sait s’accommoder aux circonstances, le clavieriste joue sur l’électricité et les décibels par moments démesurés dont il est servi, explore les effets soniques et, en généreux parrain, laisse des grands espaces pour l’expressivité de ses jeunes musiciens.

DR
Lyrisme enflammé chez le trompettiste Terence Blanchard, mélodies délicates dans les cordes de Lionel Loueke, mais surtout poésie chromatique déployée par l’harmonica de Grégoire Maret, instillant des moments de pure beauté au milieu d’un ouragan d’énergie. En solo, en contrepoint de la guitare, ou à l’unisson avec le célèbre pianiste, l’ancien partenaire de Cassandra Wilson, Steve Coleman et Pat Metheny, était le musicien à retenir de cette bouillonnante soirée dans les Docks de Marseille.
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Francisco Cruz
27/10/08 Jazzèbre aux rayures hispaniques

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Très cohérent dans son inspiration, pour son 20ème anniversaire le festival Jazzèbre de Perpignan a fait la part belle au jazz ibérique. Étaient présents les batteurs Ramon Lopez et Marc Miralta, le pianiste Agusti Fernandez, les bassistes Baldo Martinez et Javier Colina, le saxophoniste Perico Sambeat. Ainsi que Michel Portal, Renaud Garcia-Fons et Sarah Murcia, Javier Girotto… et Carlos Maza ! Heureuses furent les retrouvailles avec le pianiste et multi instrumentiste d’origine chilienne, qui a beaucoup tourné et enregistré en France durant la dernière décennie. Fraîchement installé en Espagne, après une très longue résidence à Cuba, Maza présenta un nouveau répertoire, mixture des thèmes de son dernier disque « Trotamundo » et d’autres compositions inédites. Parmi ces dernières, on remarqua des beaux arrangements pour trio, des compositions originalement conçues pour soliste et orchestre de chambre.

©pfreeman
Annoncé en solo, Maza surprit tout le monde montant sur scène en familia : accompagné de la bassiste électrique Mirza Sierra (sa compagne) et leur fille aînée, Ana Carla, violoncelliste qui à treize ans fait preuve d’une assurance musicale épatante.
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Francisco Cruz
Votez pour votre disque CHOC !

Avis à tous les abonnés de Jazzman : à vous de jouer !
Le vote pour le CD "CHOC des lecteurs" 2008 est ouvert. Choisissez votre album préféré parmi ceux distingués cette année d'un "CHOC" par la rédaction. La liste des disques en compétition ainsi que le bulletin de vote sont disponibles sur notre site. Il suffit d'indiquer votre n° d'abonné (un seul vote est pris en compte par abonnement). Vous pouvez voter jusqu'au 5 novembre inclus. À l'issue d'un tirage au sort, deux d'entre vous seront invités à remettre le prix au lauréat lors de la soirée "CHOCS de l'année 2008". Verdict dans notre numéro de décembre !
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Jazzman
Keith Jarrett acoustique à Pleyel

La nouvelle vient de tomber. Keith Jarrett donnera un concert de piano solo à la Salle Pleyel le mercredi 26 novembre à 20 heures. Intitulé "An Evening of Improvisations", le concert sera totalement acoustique, sans la moindre amplification. On sait qu'il adore le son du piano dans cette salle et a donc décidé d'aller au bout de ses idées. Promis, on se vaccine pour ne pas tousser et on prend des leçons d'apnée…
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Jazzman
Jazz à l'heure du goûter

À partir du 2 novembre, à Paris, le Sunside organise tous les dimanches à 16h un rendez-vous "Jazz et goûter". Le programme, concentré autour d'un thème générique ou imaginé comme un hommage à un musicien légendaire du jazz. Particulièrement destiné aux enfants accompagnés de leurs parents, il comprendra deux sets d'une durée de 30 minutes chacun. A l'entracte, seront servis des viennoiseries, des bonbons et des boissons chaudes. Les activités "Jazz et goûter" seront suivies, à partir de 21h, d'une jam session lors de laquelle les participants devront respecter le choix thématique de l'après-midi. Sous la houlette du pianiste Laurent Courthaliac, la programmation comprend d'ores et déjà un hommage à Thelonious Monk, le 2 novembre, avec Mathias Allamane à la contrebasse et Philippe Soirat à la batterie. Le 16 novembre célèbrera la musique de Charlie Parker, le 23 celle de Bud Powell et le 30 celle d'Horace Silver. L'entrée au programme "Jazz et goûter" s'élève à 10 euros. Entrée libre pour la jam session du soir.
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Jazzman
22/10/08 L'Eglise Coltrane en danger

Le 14 octobre, un article publié dans le quotidien américain San Francisco Chronicle a révélé les inquiétudes de l'archevêque Franzo Wayne King, fondateur de l'église Saint John Will-I-Am Coltrane de San Francisco. Créée en 1971, l'église célèbre la mémoire de John Coltrane, artiste canonisé, dont la musique appellerait à la communion et à la méditation. Composée de nombreux musiciens, la paroisse organise annullement des concerts et s'est produite en février dernier à Paris à la Cité de la Musique dans le cadre du cycle "Jazz mystique". Or, après avoir été victime d'une éviction en 2000 et menacée d'une hausse de loyer cette année, l'église a récemment perdu son principal mécène, le New College of California. La crise pourrait bien mettre en péril cette institution dont la survie réside pour l'instant dans les maigres donnations de ses fidèles.
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Jazzman
Andy Emler en résidence à Toulouse

Le pianiste Andy Emler sera en résidence sur le campus de l'Université Toulouse Le Mirail du 15 au 18 décembre. Outre un stage destiné aux chanceux étudiants, la résidence comprendra plusieurs concerts. Le 17 décembre à 12h45 au chapiteau du CIAM, Andy Elmer accompagnera et dirigera le Xtet Mirail Band, grand orchestre de la filière jazz de l'université. Le lendemain, même lieu, à 12h45, il se produira en trio avec Eric Echampard à la batterie et Claude Tchamitchian à la contrebasse. L'entrée est libre. Des informations supplémentaires sont disponibles en ligne.
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Jazzman
21/10/08 Solal Forever

©Pierre de Chocqueuse
Présentation hier soir à la SACEM de “Solal, Jazz Never Ends“, documentaire de 90 minutes de Michel Follin qui sera diffusé sur Arte le lundi 3 novembre à 22 heures 45. Dans sa maison de Chatou, Martial Solal revient sur sa carrière, répond avec humour aux questions que lui pose le contrebassiste François Moutin. La caméra se déplace, quitte le piano pour la grande fenêtre du salon, écran sur lequel apparaît Alger la Blanche, les souvenirs de Martial. Sa découverte du jazz, son premier engagement dans l’orchestre de Lucky Starway, son départ pour Paris « Partir était une folie, mais rester une erreur. J’ai préféré la folie » commente-il. Les images défilent trempées dans la musique : Art Tatum, Bud Powell, Monk, Django Reinhardt, Chet Baker, Martial dans les années 60 au sein de l’ensemble Ars Nova de Marius Constant ou en trio avec Guy Pedersen et Daniel Humair. Plus récemment à New York au Village Vanguard, et au Châtelet lors de son jubilé le 15 mars dernier. Une vie pleine de jazz racontée par un pianiste espiègle de 81 ans. A l’issue de la projection, André Hodeir (à droite sur la photo), oublié par le film, vint saluer l’interprète de Flautando, Jazz et Jazz, Trope à Saint-Trop, Osymetrios, des œuvres écrites par Hodeir en 1960 et que le piano de Solal magnifie. Cette belle rencontre faisait plaisir à voir.
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Pierre de Chocqueuse
20/10/08 Wollny à Paris

© by: Joerg Grosse Geldermann (next) / ACT
Samedi dernier au Théâtre des Abbesses, le jeune et brillant pianiste allemand Michael Wollny a donné son premier récital en solo à Paris. Un grand moment de musique, qui n'a pas laissé le public indifférent. Penché sur son piano, extrêmement concentré, Wollny a laissé libre cours à son inspiration au cours de trois ou quatre longues pièces alliant l'inspiration romantique à une vigueur rythmique peu commune. Il était frappant de voir combien son jeu avait évolué depuis la publication de "Hexentanz", son premier disque de piano solo paru chez ACT. Piano solo? Il faudrait en fait plutôt parler d'un duo, compte tenu du rôle essentiel joué en coulisse par un fidèle complice, l'ingénieur du son Klaus Gstettner. Alors que le son du piano était d'abord purement accoustique, ce dernier rajoutait progressivement des effets, échos, filtres et autres bruitages, qui venaient enrichir le discours du piano en créant des ambiances inédites. Effet de surprise garanti!
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Pascal Rozat
19/10/08 Dave McKenna (1930-2008)

Âgé de 78 ans, le pianiste américain Dave McKenna vient de s'éteindre samedi 18 octobre des suites d'un cancer des poumons. Après une carrière très active dans les années cinquante et soixante, auprès de Charlie Ventura, Woody Herman, Bobby Hacket, Gene Krupa, Stan Getz ou Zoot Sims, il vivait depuis 1967 à Cape Cod, près de Boston. Il en ressortait de temps en temps, notamment pour des concerts en solo où son swing ouaté, hérité de Nat King Cole, et l'architecture implacable de ses phrases - marquée par Lennie Tristano - faisaient merveille. Il est l'un de ces musiciens pour musiciens dont on se repasse les albums sous le manteau. Moins parce qu'ils seraient subversifs, mais parce que leur caractère confidentiel en font de magnifiques épreuves de blindfold-test… Merci pour la lumière du jeu.
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Alex Dutilh
18/10/08 Galliano sans sono

Richard Galliano a donné hier soir un très beau concert à la Salle Gaveau à Paris, en compagnie de son all star américain composé de Gonzalo Rubalcaba (p), Charlie Haden (b) et Clarence Penn (dms), qui remplaçait avec brio un Mino Cinelu indisponible. Sans surprise, le quartet a décliné le répertoire du très bel album "Love Day", sorti il y a quelques semaines, y ajoutant à la demande de Charlie Haden un poignant Tango pour Claude Nougaro. Chose assez rare pour être signalée, les musiciens jouaient sans aucune sonorisation, à l'exception d'un petit ampli pour la contrebasse. Pari gagné: grâce au jeu de batterie tout en délicatesse de Clarence Penn (qui utilisait également tout un attirail de petites percussions), l'équilibre entre les quatre instruments était parfait, et l'acoustique de la Salle Gaveau a fait le reste. Une expérience intimiste qu'on aimerait voir renouvelée plus souvent, du moins quand la musique s'y prête, comme c'était le cas ici.
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Pascal Rozat
16/10/08 Copland fait mouche

©Pierre de Chocqueuse
Superbe concert hier au Sunside dans le cadre du JVC Jazz Festival. Marc Copland s’y produisait en trio avec Drew Gress (à droite sur la photo), un grand de la contrebasse, et le batteur Jochen Rueckert, des musiciens qui l’accompagnent notamment dans “Haunted Heart & Other Ballads“ (Hatology) et “Some Love Songs“ (Pirouet). Utilisant fréquemment les pédales – il est probablement le pianiste qui les maîtrise le mieux - , Copland modifie la sonorité de ses notes, en contrôle les résonances, les pare de couleurs harmoniques changeantes comme les couleurs du ciel. Possédant un phrasé legato, il égraine des notes perlées, de courtes phrases qui semblent se ramasser sur elles-mêmes pour mieux jaillir et surprendre. Des notes placées au sein d’accords qui étonnent et qu’il fait subtilement respirer, l’exceptionnelle finesse de son toucher donnant beaucoup de nuance et de profondeur à ses voicings. Au programme, des compositions originales, mais aussi quelques standards (Rainy Night House de Joni Mitchell, All Blues, Greensleaves), des ballades pour la plupart, prétextes à de nombreuses variations harmoniques pour piano et contrebasse. Celle de Drew Gress possède un son épais, volumineux, mais Gress tire aussi de ses cordes des petites notes chantantes et sait les faire danser. On écoutera avec attention “The Irrational Numbers“, son dernier album, l’un des meilleurs de l’année. Le prochain disque de Marc Copland avec Drew Gress à la contrebasse et Bill Stewart à la batterie sortira en février.
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Pierre de Chocqueuse
Saxophone et pinceaux

A l'occasion de la sortie de son nouvel album, "Next", François Corneloup donnera un concert le jeudi 23 octobre à 19h30 à la libraire du MK2 Quai de Loire à Paris. Pour cette prestation, le saxophoniste sera accompagné par l'illustratrice et dessinatrice Sylvie Fontaine, auteure de la pochette du nouvel opus. A l'issue de cet événement, Sylvie Fontaine dédicacera ses bandes-dessinées.
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Jazzman
Super groupe

C'est comme dans les contrats d'assurance, il faut lire jusqu'au bout : dans le livret qui accompagne le volume XXI de ses musiques de film (Belle de nature et The New Rijksmuseum, Tzadik 7370, dist. Orkhêstra), John Zorn signale que Uri Caine apparaît là pour la première fois dans son corpus de filmworks. Et conclut en nous apprenant que c'est un acompte sur le prochain volet de sa série Book of Angels où il confie à des musiciens à chaque fois différents des compositions de son Masada Book Two. Celui-là sera un quintet annoncé pour le printemps 2009 : Dave Douglas, Joe Lovano, Uri Caine, Greg Cohen et Joey Baron ! "Wow", conclut Zorn, toujours judicieusement concis…
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Alex Dutilh
15/10/08 Exposition très noire

Avis aux amateurs de notre "nouvelle noire" ! L'exposition "Quatre illustrateurs pour un roman noir" ouvrira ses portes le 17 octobre à la Bibliothèque des littératures policières de Paris dans le 5e arrondissement. Présentant plusieurs visions de l'imagerie du Roman noir, l'exposition rassemble des oeuvres de Jean-Claude Clayes, Miles Hyman, Jean-Michel Nicollet et Loustal, dont nous savons l'admiration pour l'univers du jazz. L'entrée est libre.
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Jazzman
Colloque européen pour le spectacle vivant

Dans le cadre de la présidence française de l'Union Européenne, la Direction de la Musique, de la Danse, du Théâtre et des Spectacles (DTMS) et l'Office National de Diffusion Artistique (ONDA) organisent les 24 et 25 novembre au Théâtre de la Cité Internationale à Paris un colloque européen intitulé "De nouvelles voies pour la diffusion du spectacle vivant en Europe". Le colloque réunira des opérateurs, des artistes, des chercheurs et des acteurs politiques européens. Il entend dresser un bilan des pratiques et des dispositifs existants pour la production du spectacle vivant et s'interroger sur les enjeux de la circulation des manifestations dans l'espace européen. Les personnes intéressées doivent s'inscrire obligatoirement avant le 24 octobre. Un bulletin d'inscription est à télécharger. Espérons que les acteurs du jazz en France, non seulement n'en soient pas absents, mais y prennent une part active.
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Jazzman
Patrick Saussois à la rédaction

Vendredi 10 octobre, Patrick Saussois était dans nos murs. Avant de repartir, il a réalisé cet autoportrait. Invité par la rédaction de Jazzman, le guitariste a participé avec quelques-uns de nos collaborateurs à l'écoute du disque qui fera débat dans le numéro de novembre. Il s'agissait du premier album du groupe Caravan Palace à paraître le 20 octobre chez Wagram. Verdict de la discussion dans notre prochaine édition...
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Jazzman
Tremplin Jazz à Sète


Le festival Jazz à Sète organise cette année son quatrième tremplin. Le concours s'adresse à des groupes français comprenant au maximum cinq musiciens et n'ayant jamais été distribués par un label commercial. Le vainqueur assurera la première partie d'un des concerts de l'édition Jazz à Sète 2009. Les dossiers de candidature, composés d'une fiche d'inscription à télécharger, d'un CD audio comprenant un minimum de trois titres et d'une biographie ou revue de presse, doivent être expédiés avant le 15 février 2009. Ils seront examinés par un jury de professionnels à la fin de ce même mois. L'année dernière, le trio de Thierry Gauthier, lauréat du concours, s'était produit en ouverture du concert de Dianne Reeves.
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Jazzman
14/10/08 Neal Hefti : mort d'un arrangeur

Neal Hefti, l'un des grands arrangeurs historiques d'Hollywood et l'auteur du fameux Lil' Hardin, est mort le 11 octobre d'une crise cardiaque, à l'âge de 85 ans. Connu des amateurs de jazz notamment pour sa fertile collaboration avec Count Basie - dont l'un des sommets fut l'album "Atomic Basie" (Roulette, 1957) qui contribua à relancer la carrière du chef d'orchestre - cet ancien trompettiste de l'orchestre de Woody Herman fut l'une des plumes les plus prolifiques de Los Angeles, travaillant en abondance pour le cinéma et la télévision (il écrivit le thème de la série "Batman"). Sa collaboration avec Frank Sinatra ("Swingin' Brass", 1962) compta également parmi ses grandes réalisations. En 1955, il avait signé les arrangements pour ensemble de cordes de l'album "Clifford Brown with Strings". Avant que son talent ne soit accaparé par l'industrie cinématographique, certains de ses arrangements étaient entrés au répertoire de Woody Herman, Buddy Rich, Harry James et Charlie Ventura.
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Vincent Bessières
12/10/08 Claxton, épilogue d'une "Jazz Life"

Le très grand photographe William Claxton vient de mourir samedi 11 octobre à Los Angeles après une courte maladie. Il avait commencé sa carrière en 1952, alors qu'il était encore étudiant en photographie à UCLA, en réalisant une célèbre série de portraits d'un jeune trompettiste androgyne et inconnu : Chet Baker. Life, Downbeat, Metronome, Paris-Match et Vogue furent ensuite ses lieux de publication, la mode, le cinéma et le jazz devenant ses domaines de prédilection. Il a publié 13 livres à ce jour, dont n 1960 le majestueux "Jazz Life", réalisé en collaboration avec Joachim E. Berendt et réédité en 2005. Je l'avais interviewé dans notre n°117 d'octobre 2005 à cette occasion et Thierry Pérémarti lui avait rendu visite "at home" pour le n°90 d'avril 2003.
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Alex Dutilh
10/10/08 Time in Jazz (5)

©kiddo m
Musicien axial du festival cette année, le pianiste Uri Caine y présenta quatre projets : un solo, un duo avec Paolo Fresu et un autre avec le clarinettiste Don Byron, puis les Variations Goldberg en sextet. "Bach à la Caine", avec DJ Olive qui mixe ludique, envoyant des cris de moutons et chants de coq en contrepoint aux performances des chanteuses ; une avalanche stylistique qui passe du gospel à la bossa, du blues au klezmer, du ragtime aux effets électroniques délirants, du tango au R&B atonal.

©kiddo m
Si les Variations impressionnèrent par leur côté spectaculaire et l’association avec Don Byron par l’adéquation de la musique dans un cadre naturel insolite (sous un arbre de quatre mille ans, à San Nicola di Carana), le duo avec Fresu fut probablement le moment le plus brillant, parmi les excellents concerts du festival.


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Francisco Cruz
09/10/08 Armstrong au cinéma

L'acteur et réalisateur américain Forest Whitaker débutera cet été le tournage d'un biopic de Louis Armstrong. Intitulé What a Wonderful World, le film retrace la vie et la carrière du trompettiste depuis son enfance à la Nouvelle Orléans jusqu'à son décès en 1971. Le film est le premier projet autorisé par les légataires de Satchmo et les scénaristes ont eu accès à un ensemble d'archives ainsi qu'à la correspondance d'Armstrong. Pour Forest Whitaker, il s'agira alors d'incarner pour la deuxième fois une figure majeure du jazz. En 1988, son incarnation inspirée de Charlie Parker dans le très beau Bird de Clint Eastwood lui avait valu le prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes.
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Jazzman
08/10/08 Jazz à l'Institut Goethe

Le 9 octobre à 20h30, la tournée Jeune Jazz Jam passera par le Goethe Institut de Paris. La soirée comprendra les prestations de deux formations issues respectivement du Conservatoire de Cologne et du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Constituée de jeunes musiciens, chaque formation sera accompagnée par un professeur soliste. Dans une première partie, Hans Ludemann, pianiste et professeur à Cologne, retrouvera sur scène Robert Landfermann à la contrebasse, Nils Klein au saxophone et Jonas Burwinkel à la batterie. Puis, Riccardo Del Fra (photo), contrebassiste, directeur du département Jazz du CNSM de Paris, rejoindra le quartet Rétro-Viseur composé de Yoann Durant au saxophone, Stefan Caracci au vibraphone, Fanny Lasfargues à la contrebasse et Yann Joussein à la batterie.
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Jazzman
07/10/08 Pour les inconditionnels du disque

Une nouvelle boutique consacrée à la musique ouvre ses portes à Paris, près de la Bastille, le 11 octobre. Imaginé par Bernard Ducayron et Théo Jarrier, ancien collaborateur de Jazzman, "Souffle Continu" propose une large gamme de produits (CD neufs et d'occasion, disques vinyles, raretés, livres, magazines et dvd) et comporte un vaste rayon dédié au free jazz, aux musiques improvisées et expérimentales. Bientôt, la boutique accueillera également une série d'événements réguliers parmi lesquels des cartes blanches offertes à des artistes et des labels, des séances de signatures et des dédicaces. De quoi ravir les mélomanes curieux...
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Jazzman
Jazz et Photo

Le showroom Henri Selmer à Paris expose jusqu'au 30 novembre les photographies réalisées par Francis Barrier dans les clubs de jazz de la ville. Dans cette série de portraits en noir et blanc, Francis Barrier, ancien musicien amateur et photographe, tente de saisir l'intensité des prestations scéniques, de capter les regards échangés par les musiciens et de faire de son appareil "le cinquième instrument d'un quartet". Lionel et Stéphane Belmondo, Avishaï Cohen et Dee Dee Bridgewater comptent parmi les musiciens récemment photographiés par Francis Barrier.
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Jazzman
Jam Sessions au Duc des Lombards

Avis aux jammeurs… Le Duc des Lombards organise désormais une jam session tous les vendredi et samedi à partir de minuit. En octobre, les sessions seront animées par David Gebril. À partir du 7 novembre, c'est le contrebassiste Rémi Vignolo qui prendra le relais. L'entrée est libre !
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Jazzman
06/10/08 Ai Confini tra Sardegna e Jazz (4)

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Don Cherry, Ed Blackwell, même combat… Musicien éclectique et véritable passeur, omniprésent dans ce festival, lors de sa troisième soirée de concert le batteur Hamid Drake étala son projet personnel « Bindu », dans un esprit absolument free from sixties. Un quintet atypique de quatre souffleurs (Ernest Dawkins, Daniel Carter, Sabir Mateen et Carlos Ward, saxophones qui se dédoublent en clarinette et flûte) et une batterie qui ferait exploser la nuit.


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Ensuite, ce fut le tour de Trilok Gurtu de réunir un orchestre inédit pour rappeler que lui aussi fut l’un des percussionnistes préférés de Don Cherry. Le trompettiste avait joué dans le premier disque de Gurtu, et l’Indien lui avait rendu un bel hommage discographique, auquel participa aussi Neneh. Cette fois, Trilok concocta une formation inhabituelle de quatre batteurs (Tiziano Tononi, Chad Taylor, Warren Smith et Hamid Drake) et deux trompettistes (Graham Haynes et Roy Campbell), catapultant des grooves imparables sur des thèmes originaux ou revisitant ceux du légendaire batteur Ed Blackwell. « Remember Ed », pour mieux situer la richesse rythmique de la musique de Cherry.

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Francisco Cruz
03/10/08 Time in Jazz (4)

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Arche, architecture et archets… Question archets, le public du festival en eut pour son compte avec le magnifique projet TreCellos : Ernst Reijseger, Giovanni Sollima et Larissa Groeneveld. Et encore davantage avec les concerts en solitaire des trois instrumentistes,
Car le vrai démarrage eut lieu à 5h du matin au sommet du Monte Limbara. Là-haut, le violoncelliste hollandais Ernst Rejseger, réalisa un solo improvisé, sorte d’offrande au soleil levant, dans un paysage particulièrement spectaculaire. Une matinée spécialement radieuse en compagnie des centaines de spectateurs ayant défié le sommeil pour assister à cette communion avec la nature.
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Ensuite, ce fut le tour de Larissa Groeneveld dans le jardin de l’antique église de campagne de Santa Catarina, avec un programme allant de Mozart à Britten ; puis Giovanni Sollima à celle de San Michele, présentant un répertoire extrêmement éclectique, alliant musique de la Renaissance et Jimi Hendrix.
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Archets encore, plus éloignés du jazz et plus proches de la musique minimaliste, ceux du Quartetto Alborada qui donna deux magnifiques concerts (à Olbia et à Osilo) avec Paolo Fresu comme invité spécial dispensant un souffle continu épatant de maîtrise.

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Francisco Cruz
Ai confini tra Sardegna e jazz (3)

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Émotions polyrythmiques… Dimanche matin, c'était la rencontre en famille avec les Cherry : Mocky la femme de Don, artiste suédoise que le trompettiste a rencontrée à Stockholm en 1964, qui présenta une superbe exposition de patchworks et montages visuels dans l’ancienne chapelle de la ville. Les fils de Don, Neneh, Eagle-Eye et David Ornette étaient aussi présents. Entre émouvantes évocations et souvenirs vifs, les larmes de Neneh et sa mère n’étaient pas absentes.
© kiddo m
Le soir venu, l'on a assisté à l’un des plus beaux concerts du festival. Le plus frais et le plus joyeux aussi. Au moment où ECM annonce la réédition des albums de Codona, le percussionniste brésilien Nana Vasconcelos décida de se rendre à Sant’Anna pour l’une de ses rares apparitions européennes. Le charismatique maître ès berimbau, qui pendant longtemps fut un complice privilégié de Don Cherry, retrouva son ami Trilok Gurtu pour jouer les musiques du trompettiste et leurs propres compositions, évoquant tant la jungle amazonienne que les rues de Bombay et New York. Dans un climat de douce folie, ils convoquèrent l’énergie toujours généreuse de l'accordéoniste sarde Antonello Salis, avec Carlos Ward aux saxophones et Peter Apfelbaum au piano et au saxophone tenor.
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Francisco Cruz
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Jazz à l'heure du goûter
L'Eglise Coltrane en danger
Andy Emler en résidence à Toulouse
Solal Forever
Wollny à Paris
Dave McKenna (1930-2008)
Galliano sans sono
Copland fait mouche
Saxophone et pinceaux
Super groupe
Exposition très noire
Colloque européen pour le spectacle vivant
Patrick Saussois à la rédaction
Tremplin Jazz à Sète
Neal Hefti : mort d'un arrangeur
Claxton, épilogue d'une "Jazz Life"
Time in Jazz (5)
Armstrong au cinéma
Jazz à l'Institut Goethe
Pour les inconditionnels du disque
Jazz et Photo
Jam Sessions au Duc des Lombards
Ai Confini tra Sardegna e Jazz (4)
Time in Jazz (4)
Ai confini tra Sardegna e jazz (3)

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